Six autres lieux, villes et propositions pour les festivals de novembre
Novembre est toujours un mois complètement “blindé” en termes de festivals, entre ceux qui appartiennent à la catégorie 1 du CNC et les autres, qui peuvent offrir au moins autant d’intérêt ! Petit tour d’horizon…
Le Festival européen du film court de Brest, le Festival du film court de Villeurbanne et Fenêtres sur courts, à Dijon, sont présentés en détail par ailleurs sur ce site, tout comme Cinébanlieue, Chéries-Chéris (présentation à venir) et Que du feu, à Lyon, mais ces événements sont loin d’être les seuls à se déployer en cet avant-dernier mois de l’année…
Se dérouleront aussi, dans les jours et semaines à venir, plusieurs manifestations dignes d’être signalées. D’abord le 13e Festival du film franco-arabe de Noisy-le-Sec, qui reviendra sur toute une quinzaine, entre le 15 et le 30 novembre, avec son programme riche et forcément nécessaire en ces temps d’actualité géopolitique internationale troublés. La compétition de courts métrages y est traditionnellement visible gratuitement par tous et toutes et ce sera plus précisément le dimanche 24 à 19h, au Trianon, avec sept films en lice, dont Boussa d’Azedine Kasri (soit “bisou”, photo de bandeau), Le verre de thé de Sarah Bernanos ou encore Generous Bodies d’Achref Toumi.
Beaucoup de films de tous genres seront à voir par ailleurs, notamment lors d’avant-premières (par exemple La mer au loin, de Saïd Hamich, en ouverture, ou Les tempêtes, premier long métrage de Dania Reymond-Boughenou), lors de cette manifestation dont Costa-Gavras est le parrain d’honneur. Des expositions (comme celle de l’auteur-illustrateur algérien Salim Zerrouki), ateliers et débats la jalonneront, en particulier autour de la tragique situation au Proche-Orient – Piero Usberti présentera son film documentaire Voyage à Gaza, tandis qu’on verra Palestine Island, de Nour Ben Salem et Julien Menanteau, en avant-programme du documentaire de Samira El Mouzghibati Les miennes.
À noter aussi la projection du premier long du cinéaste tunisien Lotfi Achour, Les enfants rouges (photo ci-dessus), et un volet de programmation autour de films de genre franco-arabes, comme Leïla et les fantômes de Chiraz Chouchane.
Autre salle, autre ambiance avec le Festival Cinéfil, qui s’intéresse sur un rythme de biennale à la thématique de “cinéma, écrans et marionnettes”, dans ce qui est la capitale de l’art de ces dernières : Charleville-Mézières. Entre le 13 et le 17 novembre, il y aura ainsi beaucoup de séances à destination de tous les publics, des plus jeunes aux adultes, fêtant le cinéma fabriqué en stop-motion. Beaucoup de courts seront projetés, dont Joko d’Izabela Plucinska, Électra de Daria Kascheeva, Portrait de famille de Nina Vidakovic, Wander to Wonder de Nina Glantz ou Beautiful Men de Nicolas Keppens.
En parallèle des longs (L’étrange forêt de Bert et Joséphine, La vie en gros, Coraline 3D, Sauvages, etc.), on suivra une séance dédiée au travail de Sophie Roze (avec Une guitare à la mer, visuel ci-dessus), une master-class de l’Allemande Katrin Rothe, la présentation de pépites de la direction du patrimoine du CNC (présentées par Jean-Baptiste Garnero, notamment le Barbe-Bleue d’Olivier Gillon, 1979), en plus de nombreuses rencontres, ateliers et débats, avec une attention constante portée aux scolaires.
Sur un tout autre positionnement éditorial aussi, This is England, festival du court métrage britannique de Rouen, fêtera sa 13e édition du 16 au 24 novembre. Elle lui portera sans doute chance, à la faveur de ses 60 titres retenus en compétition, tant en fiction qu’en documentaire ou animation. Le nouveau film d’Andrea Arnold, Bird, ouvrira l’événement, présenté en avant-première, ce qui est aussi une manière de rappeler que la réalisatrice avait dans les années 1990-2000 débuté par le format court, et avec succès.
Six programmes compétitifs seront présentés à l’Omnia, chaque soir à 20h, permettront d’arpenter le territoire des cinéastes émergents de l’autre côté de la Manche (photo ci-dessus : How to Break Up d’Adam Grant). Le palmarès sera dévoilé le samedi 23, alors qu’un hommage sera rendu à Dame Maggie Smith, disparue récemment, à travers l’un de ses derniers rôles, dans The Miracle Club, de Thaddeus O’Sullivan, qui sortira en France en janvier 2025.
Direction le Sud, ensuite, avec la 28e édition du Festival Les Œillades, à Albi, qui se tiendra entre le 19 et le 24 novembre 2024. Pas mal de cinéastes passés par le court accompagneront leur dernier long, qui est parfois le premier, comme pour Louise Courvoisier avec Vingt dieux, Mareike Engelhardt (avec Rabia) ou Laura Piani avec Jane Austen a gâché ma vie. On verra également L’attachement de Carine Tardieu, Magma de Cyprien Vial ou encore Mikado de Baya Kasmi.
Pour les courts métrages en compétition, le rendez-vous est donné tôt le matin, le jeudi 21 à 9h15, le et comme ils ne sont que huit, on les citera tous : 261 de Juliette Henry, Assoiffé de Lisa Sallustio, Atomic Chicken (signé d’élèves de l’ENSI), Foreigners de Thady Macnamara, Monochrome de Cédric Prevost (photo ci-dessus), Pour exister de Fabien Lecorre et Kelsi Phung, Une grande roue dans le désert de Lenaïg Le Moigne et Volcelest d’Éric Briche.
Sur les mêmes dates quasiment, mais côté Bretagne, le 7e Festival Films courts de Dinan (20 au 24 novembre 2024) invitera à voir 35 courts métrages de fiction d’expression francophone, en trois sections compétitives (nationale, internationale, émergence), avec comme boussole la mise en avant du jeu d’acteur/actrice. Le Prix Jean-Rochefort d’interprétation sera d’ailleurs décerné au final, le jury étant cette année présidé par Patrice Leconte.
Pour détailler quelques-unes des œuvres en lice, celles-ci se sont déjà bâties une jolie réputation : Avec l’humanité qui convient de Kacper Checinski, Furieuses de Thomas Vernay, Nous les singes de Clarence Larrivoire, Petite reine de Julien Guetta, Pleure pas Gabriel de Mathilde Chavanne, La vie au Canada de Frédéric Rosset, etc.
Le festival rendra aussi hommage au cinéma suisse, en partenariat avec Swiss Films, à travers un panorama de courts métrages helvétiques remarqués ces dernière années, dont En août de Jenna Hasse (2014, photo ci-dessus).
Bouclons ce panorama avec une manifestation ultramarine que nous annonçons pour la première fois ici, même s’il s’agira de sa 5e édition, entre le 25 novembre au 1er décembre : le Festival du film au féminin à la Réunion. Audrey Dana en sera la marraine, India Hair viendra présenter Planète B d’Aude Léa Rapin et Agathe Riedinger son Diamant brut, avec sa jeune interprète Malou Khebizi.
La réalisatrice de documentaires Cécile Denjean fera aussi le déplacement, tandis que les talents locaux seront mis à l’honneur, avec un court métrage en avant-programme sur chaque séance, mais aussi des rencontres professionnelles destinées à dynamiser le réseau réunionnais. Ces films courts concourront en outre pour la première fois, avec la création d’un Prix Alice-Guy. Tord Balle de Béryl Coutat (photo ci-dessus), Cocotte de Manon Amacouty, le documentaire animé Pié dan lo de Kim Yip Tong et La course de Phaéton d’Aurélie Filain en feront partie.
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