Sessions d’été pour festivals sudistes
Mais qui a dit que le calendrier des festivals s’interrompait pendant la “trêve” estivale ? Bien au contraire, de nombreuses manifestations, pour la plupart installées dans la moitié sud du pays, se dérouleront très prochainement, pour les touristes comme le public local, avec souvent de nombreux courts métrages au menu.
L’un des avantages de la période juillet-août, c’est qu’il est possible de concilier tourisme et cinéphilie, en fréquentant des festivals potentiellement proches de son lieu de villégiature. Ainsi, plusieurs manifestations se dérouleront dans le grand sud ou en Corse – mais pas uniquement ! – dans les semaines à venir, avec forcément du plein air, de la convivialité et un “air de vacances” savamment entretenu.
Dans l’ordre chronologique, les Ciné-Rencontres de Prades, dans les Pyrénées-Orientales, en sont déjà à leur 64e édition, ce qui ne manque pas d’impressionner… Entre le 15 et le 22 juillet, on suivra une compétition rassemblant 8 longs métrages européens en vue de la remise du 2e Prix Solveig-Anspach (Les damnés ne pleurent pas de Fyzal Boulifa et Le ravissement d’Iris Kaltenbäck sont en lice), des rencontres avec Michel Leclerc, Valérie Leroy (qui a réalisé 5 films courts à ce jour) et Alice Winocour (cette discussion sera animée par notre collaborateur Bernard Payen), des projections en plein air et 15e Prix du public du court métrage, qui porte le nom de Bernard Jubard, ancienne haute figure du monde du court métrage.
23 titres ont été ainsi retenus, dont Haut les cœurs d’Adrian Moyse Dullin (actuellement à voir sur Brefcinema par ailleurs), Pas le temps de Camille Lugan (photo ci-dessus), Câline de Margot Reumont, Angle mort de Lotfi Achour, Warsha de Dania Bdeir, etc.
À Ouroux-en-Morvan, ce n’est pas encore le sud, mais ça y ressemble dans l’esprit, avec le Festival Partie(s) de campagne, 16e du nom, soit quatre riches journées à passer dans la Nièvre, du 20 au 23 juillet, avec en compétition 24 courts métrages de fiction (citons La chaleur de Maïa Kerkour, Herbe verte d’Élise Augarten, L’attente d’Alice Douard ou D’autres chats à fouetter d’Ovidie) et 12 cours documentaires (dont Love Me True d’Inés Sedan, Arbres de Jean-Benoît Ugeux, Saintonge giratoire de Quentin Papaietro et La grande arche de Camille Authouart).
Il y aura aussi un programme de films courts tournés en cette merveilleuse Région Bourgogne-Franche-Comté, des films en Super 8 issus de la sélection du british “Straight 8 Festival”, un focus sur le cinéma de Guillaume Brac (qui fera de surcroît partie du jury) et une avant-première du premier long métrage de Stéphan Castang, Vincent doit mourir.
Par ailleurs, les 40 ans de L’Agence du court métrage seront célébrés en fanfare à travers 3 programmes spéciaux offrant l’occasion de revoir sur grand écran des “hits” de l’association comme de Brefcinema, tels Star Suburb, la banlieue des étoiles, Omnibus, Le batteur du boléro, Une robe d’été, Le p’tit bal, Junior et Vilaine fille mauvais garçon, entre pas mal d’autres.
Sur la fin de semaine suivante, le 25e Festival du film court d’Aigues-Vives, dans le Gard, aura lieu les vendredi 21 et samedi 22 juillet, avec des projections en plein air sur le thème de l’amitié (en témoigne l’intitulé sur l’affiche : “Petits courts entre ami(e)s”).
Il y aura aussi de la musique, des tapas et l’élection du meilleur film à l’applaudimètre, parmi des postulats au rend desquels s’avancent Un dernier été de Xavier Debeir Lacaille (photo de bandeau), Les grandes vacances de Valentine Cadic, Tondex 2000 de Jean-Baptiste Leonetti, Las visitantes d’Enrique Buleo (photo ci-dessus) ou encore Auxiliaire de Lucas Bacle.
À Arles, donc du côté des Bouches-du-Rhône, le Festival Phare connaîtra sa 8e édition les 29, 30 et 31 juillet dans le superbe cadre du Théâtre antique de la ville. Une séance sera dédiée aux réalisatrices, avec notamment Anansi d’Aude N’Guessan Forget, Jeanne dinde de Pauline Ouvrard (photo ci-dessus), l’animation The Debutante d’Elizabeth Hobbs et Les dents du bonheur de Joséphine Darcy-Hopkins. Le programme intitulé “Mort de rire” réunira pour sa part Bonne soirée d’Antoine Giorgini, Sprötch de Xavier Seron et les déjà cités Las visitantes et Tondex 2000.
La soirée de clôture comprendra, outre un ciné-concert, la projection des films d’animation de l’école Mopa, “régionale de l’étape” selon l’expression consacrée.
Au même moment, en Corse, le Festival de Lama, village situé sur les hauteurs au sud-est de L’Île-rousse, invitera à ses projections sous les étoiles, du 29 juillet au 4 août. Le principe en est toujours celui des “Chroniques d’un village-monde” pour cette 29e édition et le nouveau film d’Éric Toledano et Olivier Nakache, Une année difficile, en fera l’ouverture.
D’autres longs dont la sortie est attendue pour cet automne sont au programme (Àma Gloria de Marie Amachoukeli, L’enlèvement de Marco Bellocchio, How to Have Sex de Molly Manning Walker, Linda veut du poulet ! de Chiara Malta et Sébastien Laudenbach, etc.), ainsi que des ateliers, un colloque “Femmes & cinéma”, et des courts, de production locale ou pas… Coup de pompe de Sylvain Robineau, Pina de Giuseppe Accardo et Jérémy Depuydt, Ça va s’arranger d’Antoine Ogier et Une nuit d’été de Gray Orsatelli en seront.
Le début août sera aussi le moment de converger vers la Vallée de l’Aude et la petite ville de Rennes-le-Château, terre de culture cathare où le Festival international du film insolite sera organisé entre le 3 et le 7 août, pour la 9e fois. Jan Kounen en sera le parrain, tandis que le jury sera présidé par Julie Depardieu et Philippe Katerine.
On pourra y voir ou revoir des longs (EO de Jerzy Skolimowski, Ailleurs si j’y suis de François Pirot…) et bien sûr des courts (L’arche d’Amira Louadah, Le glacier de Solal Moisan et Camille Étienne, Le dogsitter (maintenant que je suis un fantôme) de Frédéric Bélier-Garcia, Dilemne dilemme de Jacky Goldberg – photo ci-dessus, etc.). De bonnes vibrations en perspective ? C’est en tout cas ce qu’escomptent les organisateurs de l’Association des bâtisseurs de l’insolite.
À voir aussi :
- Une interview filmée d’Inés Sedan, réalisatrice de Love Me True.
À lire aussi :
- Saintonge giratoire en salles, en avant-programme de Marinaleda de Louis Séguin.