Festivals 06/11/2023

Des courts à Amiens, Rouen, Sarlat et Cinébanlieue

L’activité festivalière est toujours foisonnante, sinon frénétique, en cette période et de nombreuses manifestations incluent (heureusement) le format court.

Où donner de la tête ? C’est la haute saison pour les festivals, partout en France, et les courts métrages sont bien représentés dans les différentes sélections, quand ils ne constituent pas, par vocation, l’unique préoccupation, quasiment, des événements à venir, comme à Brest ou Dijon (voir nos présentations par ailleurs)…

À Sarlat, au cœur de la Dordogne, ce sont plutôt les longs qui sont mis en avant, avec beaucoup d’avant-premières (Bâtiment 5 de Ladj Ly, Vincent doit mourir de Stéphan Castang…) et de séances spéciales (on aura un œil particulier sur la présentation du premier long de Michaël Dichter, Les trois fantastiques, dont la sortie est annoncée pour le tout début janvier 2024), mais dix courts sont présentés en compétition au sein de la 32e édition du Festival du film, parmi lesquels Les reines du mambo d’Hélène et Marie Rosselet-Ruiz (photo de bandeau), Rapide de Paul Rigoux, La charge mentale de Colas et Mathias Rifkiss, Sourd de Roy Arida (photo ci-dessous) ou encore Bruits de souvenirs de Garance Kim. Les dates ? Du 7 au 11 novembre…

Programme copieux à Amiens également, entre le 10 et le 18 novembre, pour le 43e FIFAM. Tant pour la compétition de longs (Bye Bye Tibériade de Lina Soualem, Foudre de Carmen Jaquier, Sans cœur de Nara Normande et Tiaõ, etc.) que du côté des courts, où une compétition de moyens métrages sera organisée pour la première fois, en 3 programmes et 7 films – La mécanique des fluides de Gala Hernández López et Euridice, Euridice de Lora Mure-Ravaud en seront.

Le mal des ardents d’Alice Brygo (photo ci-dessus), Ne pleure pas Halima de Sarah Bouzi, La perra de Carla Melo Gampert et Virée sèche de Théo Laglisse font en outre partie des 16 courts en lice. On s’en voudrait de ne pas mentionner également la rétro autour du motif de… la vache, abordé régulièrement à l’écran, de Cow d’Andrea Arnold à Petit paysan d’Hubert Charuel, en passant par les courts ou moyens métrages Deux steaks bien tendres... s’il vous plaît ! de Guy Chabanis, Impressions de Jacques Perconte ou La vie sexuelle de mamie d’Urška Djukić et Émilie Pigeard, toujours disponible sur notre plateforme.

Seront à suivre aussi un focus sur Davy Chou, réalisateur et producteur (avec notamment son Cambodia 2099), un programme spécial Fémis (comprenant La voix des autres de Fatima Kaci), une séance de courts tournés dans les Hauts-de-France et des propositions pour le jeune public.

 

À Rouen, c’est le court britannique qui est chaque année mis à l’honneur, à travers “This is England !”, dont la 12e édition débutera le samedi 11 novembre 2023 à 20h au Cinéma Omnia, “home sweet home” du festival. Énormément de découvertes seront à faire jusqu’au dimanche 19, au fil des 6 programmes projetés, ainsi que celui d’une sélection conçue pour les plus jeunes spectateurs (avec Home, une coproduction impliquant le fameux label Aardman).

Difficile de distinguer tel ou tel film de la programmation, mais il y aura à la fois de la fiction, de l’animation et du documentaire, avec des titres déjà quelque peu identifiés (Yellow d’Elham Ehsas – photo ci-dessus) ou prometteurs en soi, tels Does Your Condom Make You Fat ? de Sophie King, Tall, Dark and Handsome de Sam Baron ou encore I and I de Samona Olanipekum. Citons aussi un nom connu et inattendu, celui de Ricky Gervais, qui a réalisé 7 minutes (photo ci-dessous) – film qui, en réalité, en dure 9 !

 

À peu près sur les mêmes dates, Cinébanlieue revient – du 9 au 17 précisément – pour la 18e fois, avec comme thème générique “Élargir le cadre”, ce qui est éminemment parlant et concerne l’ensemble de la proposition, soit 10 longs métrages (dont 8 présentés en avant-premières), pas moins de 40 courts ou moyens métrages, dont 9 films en compétition, ainsi qu’une master class d’Olivier Nakache, en partenariat avec l’ARP, et des rencontres professionnelles investissant le Comedy Club.

Quelques titres pour mettre l’eau à la bouche : Augure de Baloji, le réalisateur de Zombies (pour l’ouverture) Avant que les flammes ne s’éteignent de Mehdi Fikri, HLM Pussy de Nora El Hourch (photo ci-dessus) et La vie de ma mère de Julien Carpentier (pour les longs), Charbon de David Arslanian, Aïcha de Coralie Lavergne, Le jour où j’étais perdu de Soufiane Adel, Fatih le conquérant d’Onur Yagiz, La course de Phaéton d’Aurélie Filain (photo ci-dessous) et Boucan de Salomé Da Souza, au sein du large volet dévolu aux courts.

Les deux programmes des courts en compétition seront présentés jeudi 16 novembre, à 18h et 20h30 au Cinéma l’UGC Ciné Cité Paris 19, tandis que la remise des prix se tiendra le lendemain, vendredi 18 novembre à 19h, au même endroit. Le Méliès de Montreuil, L’Écran de Saint-Denis et le Comedy Club seront comme à l’habitude les autres lieux accueillant la manifestation.

Christophe Chauville

À lire aussi :

- Le palmarès 2022 du Festival de Sarlat 2022… et celui de Cinébanlieue.