Les lauréats cannois de 2025 (du côté du court)
Le 78e Festival de Cannes, c’est déjà fini ! Plusieurs films courts n’en ont pas moins quitté la Côte-d’Azur avec une valise un peu plus lourde. D’une Palme d’or ou d’une autre récompense presque aussi convoitée…
Le Jury des courts métrages et de La Cinef, présidé par la réalisatrice allemande Maren Ade cette année et dans lequel figurait notamment Nebojša Slijepčević, le gagnant de 2024 (pour L’homme qui ne se taisait pas), a choisi, parmi les 11 courts métrages présentés en compétition, de donner la Palme d’or à une œuvre associant Palestine, France, Grèce : I’m Glad You’re Dead Now (photo de bandeau). Il est signé de Tawfeek Barhom, Palestinien natif de Jérusalem et qu’on avait pu voir comme acteur l’an dernier dans Les fantômes de Jonathan Millet. Kidam Productions est la société de coproduction minoritaire du film.
Une mention spéciale a été accordée à Ali d’Adnan Al Rajeev, premier film coproduit entre Philippines et Bangladesh. L’Asie a en outre été le point cardinal aimantant le palmarès de la Cinef, puisque parmi les 16 films d’étudiants en cinéma en lice, le premier prix est allée à une jeune Sud-Coréenne, Heo Gayoung, pour First Summer (photo ci-dessus), réalisé dans le cadre de la KAFA, et le deuxième a été remis à Qu Zhizheng, qui est pour sa part chinois, pour 12 Moments Before the Flag-Raising Ceremony (Beijing Film Academy, Chine).
Et sur la troisième marche du podium, on retrouve une Japonaise, Miki Tanaka (Ginger Boy, réalisé à Enbu Seminar, photo ci-dessous), ex-aequo avec la seule production européenne distinguée : Winter in March de Natalia Mirzoyan (Estonian Academy of Arts). Les films lauréats seront projetés au Cinéma du Panthéon à Paris le vendredi 6 juin.
Signalons au passage que Heo Gayoung a reçu en outre le cinquième prix annuel “Lights On Women’s Worth Award” pour son film, devançant douze concurrentes issues des différentes sections.
À Un certain regard, il n’y a pas de court, mais Le mystérieux regard du flamant rose, premier long métrage de Diego Céspedes, a remporté le prix décerné, venant après Les créatures qui fondent au soleil, court métrage visible sur Brefcinema et passé par la Semaine de la critique en 2022. Justement, la section a cette année permis à Randa Maroufi de remporter le Prix Découverte Leitz Cine du court métrage pour L’mina (photo ci-dessous).
Canal+ a dans le même temps attribué son Prix du court métrage à Erogenesis de l’Allemande Xandra Popescu. Et Bleat! d’Ananth Subramaniam, venu de Malaisie et qui était aussi en compétition à la Semaine, a été remarqué par le jury de la Queer Palm.
Un peu en amont, le palmarès des Prix UniFrance du court métrage avait été dévoilé, avec le Grand prix pour Vutures, de Dian Weys (produit côté français par Insolence Productions), le Prix spécial du jury pour Une fenêtre plein sud, de Lkhagvadulam Purev-Ochir, et celui du meilleur premier film pour Le temps de s’adorer, de Fiorella Basdereff. La société Manifest Pictures, qui a ce dernier à son catalogue, a été élu distributeur de l’année.
À lire aussi :
- Les courts métrages primés à Cannes en 2024.
- Sur les séances de compétition 1 et 2 de la Semaine de la critique 2025.