Césarisés le 12 mars ?
Mercredi 10 février, 10h : révélation en ligne de la liste des nommés aux César 2021 sur le site de l’Académie…
À un millésime spécial, une annonce qui l’est aussi. Pas de conférence de presse au Fouquet’s, et pas de lecture des nominations filmée en direct non plus, juste une liste sobrement téléchargeable au moment d’aborder le dernier tour des César 2021.
Pour commencer par le trophée du “meilleur film de court métrage”, en découdront d’ici le vendredi 12 mars – même si on fait plus que douter qu’une cérémonie selon les codes habituels puisse avoir lieu – L’aventure atomique de Loïc Barché (Punchline cinéma), Baltringue de Josza Ajembe (Yukunkun Productions), Je serai parmi les amandiers de Marie Le Floc’h (Films Grand Huit), Qu’importe si les bêtes meurent de Sofia Alaoui (Envie de tempête Productions, en ligne sur Brefcinema à partir d’aujourd’hui !) et Un adieu de Mathilde Profit (Apaches Films, photo ci-dessous), qui est comme le film précédent au sommaire du cahier critique de Bref n°126, fraîchement paru.
Et du coup, exit Comment faire pour de Jules Follet, Massacre de Maïté Sonnet ou Matriochkas de Bérangère MacNeese, notamment…
Mais les voies des votants demeurant impénétrables, on connaît la chanson et le panel de finalistes pour le premier long métrage fait fi de plusieurs films que nous avions remarqué et soutenu au fil de cette année heurtée : Revenir de Jessica Palud, Les héros ne meurent jamais d’Aude Léa Rapin, La dernière vie de Simon de Léo Karmann et Un vrai bonhomme de Benjamin Parent. Le César n’ira ainsi à aucun d’elles ou eux, mais à Filippo Meneghetti (Deux), Nicolas Maury (Garçon chiffon), Maïmouna Doucouré (Mignonnes), Jean-Pascal Zardi (Tout simplement noir) ou Manele Ladibi (Un divan à Tunis).
Du côté du César du court métrage d’animation, toujours convoité, les finalistes 2021 sont Bach-Hông d’Elsa Duhamel (Fargo, visuel ci-dessous), L’heure de l’ours d’Agnès Patron (Sacrebleu Productions, film toujours visible sur notre plateforme), L’odyssée de Choum de Julien Bisaro (Picolo Pictures) et La tête dans les orties de Paul Cabon (Vivement Lundi !, visuel de bandeau).
La compétition était particulièrement ouverte cette année et Genius loci d’Adrien Mérigeau, Traces d’Hugo Frassetto et Sophie Tavert-Macian ou encore Moutons, loup et tasse de thé… de Marion Lacourt, entre autres, se retrouvent sur le carreau… Au moment même où les deux premiers cités se retrouvent dans la “shortlist” des Oscars, ce qui constitue un certain paradoxe, bien loin d’être inédit. L’excellent et atypique Swatted d’Israël Joffroy Chandoutis, en présélection également, ne franchit pas non plus la dernière marche, ce que l’on regrette vivement.
Pour finir par de bonnes nouvelles, évoquons la présence en bonne place de Sébastien Lifshitz avec Adolescentes (meilleur film et meilleur réalisateur) et celle de Laure Calamy, forcément nommée comme meilleure actrice pour Antoinette dans les Cévennes, alors que notre focus lui étant dédié est toujours accessible. Notons aussi que le film buissonnier de Caroline Vignal se retrouve en lice pour le César du meilleur film, alors que celle-ci ne figure pas dans les cinq pour la meilleure réalisation, ce décalage récurrent demeurant toujours aussi incompréhensible…
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