Carte blanche à Amélie Bonnin sur Brefcinema !
En amont de la présentation de son premier long métrage, Partir un jour, en ouverture du 78e Festival de Cannes, Amélie Bonnin a choisi trois courts métrages que nous (re)mettons en avant en même temps que la version courte de son film, césarisée en 2023. Elle nous a fait le plaisir de nous transmettre quelques mots sur chacun d’entre eux.
Matriochkas
Bérangère McNeese, 2019 (photo ci-dessous)
“J’ai rencontré Bérangère McNeese au Festival Fenêtres sur courts, à Dijon, l’année dernière, où nous faisions partie du même jury. Nous nous sommes bien entendues et c’est quelqu’un dont on sent qu’elle a des choses à dire, qui a un rapport particulier à l’image et dont les interprètes sont très bien dirigés. Elle vient de passer au long métrage et il est toujours intéressant de regarder de près, à ce moment-là de la vie d’un ou d’une cinéaste, ce qui a été fait avant… Bérangère n’a pas besoin de moi, elle est déjà connue comme comédienne et a reçu un Magritte, en Belgique, pour ce court métrage, mais je trouve que c’est vraiment une personnalité à suivre, qui a déjà une carrière de réalisatrice hyper intéressante.”
Vilaine fille mauvais garçon
Justine Triet, 2011 (photo ci-dessous)
“Le cinéma de Justine Triet est pour moi une inspiration permanente. Je pense que c’est une cinéaste qui n’a de cesse de se renouveler : Anatomie d’une chute est par exemple très différent de La bataille de Solférino, et en même temps, il y a toujours une singularité qui se dégage, et on sent vraiment une autrice : il est très inspirant de sentir un regard, de sentir quelqu’un derrière les films à ce point, et à chaque fois. Ce court métrage m’avait profondément marquée, par la liberté qui s’en dégageait, avec cette façon de jouer très spontanée des comédiens, proche du documentaire, mais avec en même temps une écriture très ciselée et un montage extrêmement précis. Tout en passant un bon moment à le regarder ! Et c’est aussi ce à quoi j’aspire…”
Wesh Rimbaud
Dimitri Lucas, 2024 (photo ci-dessous)
“Dimitri Lucas est le coauteur de Partir un jour – à la fois le court et le long métrage – et développe en ce moment son propre langage, à travers ses films à lui, notamment un premier long métrage en développement, dans la lignée de ce court-là. Ce que j’aime beaucoup, c’est qu’il s’agit d’une histoire qui s’ancre dans un naturalisme, qui parle de notre société et montre la banlieue – encore insuffisamment représentée au cinéma –, mais avec, d’un coup, l’incursion de la fantaisie, du panache, de la fiction totale… Je trouve ça très jubilatoire !”
À lire aussi :
- La Palme d’or pour Justine Triet, à Cannes, en 2023.
- Le César 2023 du meilleur court métrage de fiction pour Partir un jour.