Aux César, l’honneur des réalisatrices est sauf, grâce au cinéma émergent !
Des femmes cinéastes sont montées sur la scène de l’Olympia ce vendredi pour recevoir les trois César du meilleur court métrage et celui du “premier film”. Ouf !
On a suffisamment souligné l’absence de réalisatrices, cette année, au sein des nominations au César de la meilleure réalisation (finalement attribué à Dominik Moll, dont très peu se souviennent encore qu’il débuta lui aussi par le format court, avec Le gynécologue et sa secrétaire, en 1987…) pour se réjouir pleinement du triplé réalisé par les femmes cinéastes du côté des trophées réservés au court métrage pour cette 48e édition de l’événement.
La grandissime favori dans la catégorie fiction, Partir un jour (photo de bandeau), l’a emporté et Amélie Bonnin a soulevé la statuette en faisant un discours aussi sincère que touchant, conforme à sa personnalité attachante qui s’exprime également dans l’entretien vidéo que nous avons réalisé avec elle il y a quelques jours. Son succès suivait de peu le sacre de Bastien Bouillon en “meilleur espoir masculin”, pour La nuit du 12, une douzaine d’années après ses grands débuts… Le comédien est le parrain de la prochaine Fête du court métrage, nous le rencontrerons donc lui aussi pour l’occasion…
Pour les courts métrages d’animation, la victoire est revenue La vie sexuelle de Mamie, d’Urška Djukić et Émilie Pigeard (photo ci-dessus), documentaire animé remarqué dans de nombreux festivals depuis un an et demi et qui nous avait aussi permis de rencontrer la coréalisatrice française du film au moment de sa présentation au Festival international du film d’animation d’Annecy (interview à retrouver ici). On retiendra au passage les sages paroles : il ne faut jamais écouter sa mère !
Ma famille afghane de Michaela Pavlátová, a gagné le prix pour les longs métrages et on retrouvera également une vidéo de sa réalisatrice réalisée pour l’occasion. On avoue qu’on n’a pas boudé le plaisir de voir Ron Dyens (Sacrebleu Productions), coproducteur français du film, gravir les marches du podium de la cérémonie.
Maria Schneider, 1983 d’Élisabeth Subrin (photo ci-dessus) remporte le César du court métrage documentaire, faisant sans doute davantage écho aux préoccupations de l’époque que ses deux concurrents, disponibles sur Brefcinema actuellement : Churchill, Polar Bear Town et Écoutez le battement de nos images.
Saluons pour finir le triomphe d’Alice Diop pour Saint Omer, parmi les premiers longs métrages finalistes, ce qui compense quelque peu son absence au sein de la short-list des Oscars. Un succès qui rejaillit évidemment à sa juste mesure sur le duo de producteurs du film, Christophe Barral et Toufik Ayadi, de SRAB Films. Un grand bravo, une fois de plus, au cinéma de l’émergence !
À voir aussi :
- Vers la tendresse d’Alice Diop, César du court métrage 2017, disponible sur Brefcinema.
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