Toujours beaucoup de cordes aux Arcs !
Du côté du calendrier des festivals, 2025 s’achèvera, comme ses devancières, aux Arcs, où la 17e édition de cette manifestation dédiée au cinéma européen, au programme toujours alléchant, accueillera ses invité(e)s et habitué(e)s entre le 13 et le 20 décembre.
Après le focus consacré à l’Islande en 2024, Les Arcs Film Festival pointe son regard à l’exact opposé géographique du continent européen cette année, à savoir vers la Grèce. Une cinématographie à la trajectoire ascendante, à qui nous avions consacré un dossier dans le dernier numéro de Bref paru en janvier 2025. Son dynamisme et sa créativité s’affirmant tant sur tous les formats, on pourra voir dans ce cadre un florilège comprenant des longs – Attenberg d’Athina Rachel Tsangari, Canine de Yórgos Lánthimos, Park de Sofia Exarchou, etc. –, mais aussi les courts La distance entre le ciel et nous de Vasilis Kekatos (disponible actuellement sur notre plateforme), Patision Avenue de Thanais Neofistos ou le tout récent Sirènes de Lida Vartziotti et Dimitris Tsakaleas (photo ci-dessous).
En compétition, ce sont huit films qui se disputeront le Flèche de cristal, avec parmi eux Little Trouble Girls, le premier long métrage d’Urska Djukić, la co-réalisatrice slovène – avec Émilie Pigeard – de La vie sexuelle de mamie, lauréat du César 2023 du meilleur court métrage d’animation. Des cinéastes plus chevronnées seront aussi en lice, telles l’Espagnole Isabel Coixet (avec Trois adieux) ou la Hongroise Ildiko Enyedi (avec Silent Friend, dont Léa Seydoux tient le rôle principal). Cette dernière recevra par ailleurs le Prix “Femme de cinéma”, douzième du nom.
Parmi les séances spéciales at avant-premières, beaucoup de noms de cinéastes familiers à qui fréquente nos pages et notre plateforme, de Bérangère Mc Neese (avec son premier long, Les filles du ciel, au sommaire du prochain numéro de Bref) à Martin Jauvat (avec Baise-en-ville, qui sortira en janvier 2026 – focus à venir sur Brefcinema), en passant par Catherine Cosme (Sauvons les meubles, avec Vimala Pons) et le duo Lise Akoka/Romane Gueret (Ma frère).
La compétition des courts métrages est toujours concoctée par Pascale Faure, gage de haute qualité, et rassemble quatorze titres. Ni Dieu ni père de Paul Kermarec côtoiera le dernier film de Gabriel Abrantes, Arguments in Favor of Love (photo de bandeau), tandis que l’animation sera représentées par les incontournables Dieu est timide de Jocelyn Charles et Fille de l’eau de Sandra Desmazières.
On découvrira en outre des productions venues de Croatie (Lessons de Daria Blazević, photo ci-dessus), des Pays-Bas (Beyond Silence de Marnie Blok) ou de Suède (Without Kelly de Lovisa Sirén, photo ci-dessous).
Au sein du volet jeune public, on repère déjà, entre autres, la projection en amont de leurs sorties salles des programmes Les contes du pommier et L’ourse et l’oiseau, ainsi que celles de Planètes de Momoko Seto et du premier long métrage d’Irene Iborra, Olivia.
On ne saurait omettre de mentionner également, le vendredi 12 à 20h (en pré-ouverture du festival), la séance dédiée aux derniers films du président de l’association organisatrice de la manifestation, Claude Duty, qui constituent une trilogie, composée de La peinture à l’huile, La musique à l’eau (photo ci-dessous) et Les cahiers au feu.
Et puis, le “Talent Village” mettra en valeur, comme à son habitude, huit personnalités européennes à suivre de très près, parmi lesquelles Xandra Popescu, remarquée avec Erogenesis (sélectionné cette année à la Semaine de la critique, à Cannes, puis primé aux Utopiales, à Nantes), Xin Wang (avec Le 4e singe) et Helio Pu, qui fut pensionnaire de la Fémis (Every Heaven in Between).
À voir aussi :
- Matriochkas de Bérangère McNeese, disponible actuellement sur Brefcinema.
À lire aussi :
- Le palmarès des Arcs Film Festival 2024.
- Le 4e singe de Xin Wang, récompensé au FIFAM, à Amiens, en novembre 2025.
