Festivals 30/10/2025

Les 30 ans de “Fenêtres sur courts”

Le Festival international du court métrage de Dijon a été fondé au milieu des années 1990, période faste pour le court métrage et sa diffusion. Il a régulièrement pris de l’ampleur, s’installant solidement parmi les rendez-vous importants du secteur, avec une attention particulière toujours portée à la comédie et l’humour.

Ce trentième anniversaire du Festival du court métrage de Dijon donne l’occasion d’évoquer son fondateur Didier Besnier, alors directeur du mythique cinéma L’Eldorado, où nombre de cinéastes ont fait le déplacement durant plusieurs années, jusqu’à son départ en 2005. L’équipe de Plan 9 a repris le flambeau et trois décennies se sont succédées, enracinant l’événement dans le calendrier de l’automne.

Pour cette édition forcément spéciale, entre le 8 et le 15 novembre, il a été choisi par les organisateurs/trices de lier le volet rétrospectif au champ de l’humour qui préside à chaque ouverture depuis bon nombre d’années, à travers la compétition – francophone – dédiée se déroulant dans l’écrin de l’Auditorium du centre-ville. On ne dérogera pas à la (bonne) règle en 2025, au fil des deux programmes où s’affronteront, entre autres, Allez ma fille de Suzanne Jouannet, Mort d’un acteur d’Ambroise Rateau, Sam & Lola de Mahaut Adam ou encore l’animé et délirant Carcassonne-Acapulco de Marjorie Caup et Olivier Héraud (visuel ci-dessus).

Mais le bonus, ce seront les trois séances de best-off de cette compétition prisée du public, qui permettra de voir ou revoir les classiques du genre que sont Diagnostic de Fabrice Bracq (avec le docteur Michel Cymes), Kapitalistis de Pablo Muñoz Gomez, L’ours noir de Méryl Fortunat Rossi et Xavier Seron, les césarisés Partir un jour d’Amélie Bonnin et Pile poil de Lauriane Escaffre et Yvonnick Muller, Un dernier été de Xavier Lacaille, etc.

La compétition européenne se tiendra bien sûr aussi, avec ses quatre programmes, où concourront des œuvres de tous les coins du Vieux continent, de la Norvège de Hun eter Ida d’Oscar Bøe (photo ci-dessus) au Royaume-Uni de Rhubarb Rhubarb de Kate McMullen (photo ci-dessous), en passant par l’Espagne (De sucre de Clàudia Cedó) la France (1 hijo & 1 padre d’Andrés Ramírez Pulido, Al borde del volcán de Jorge Granados Ross (photo de bandeau), Les dernières neiges de Sarah Henochsberg, No Skate! de Guil Sela, Wesh Rimbaud de Dimitri Lucas, etc.).

On suivra en outre la compétition régionale axée autour des films estampillés Bourgogne-Franche-Comté (cinq titres, dont Gunther a ses raisons de Bérenger Barry et Sans filet de Tristan Lhomme et Benjamin Chevallier) et la fameuse séance “Zombi Zomba” (compétitive elle aussi, comprenant Chew de Félix Dobaire et le néo-zélandais Help me, I’m Alien Pregnant), tout en dégustant une sélection de “curiosités cinématographiques” (par exemple Playing God de Matteo Burani et Quai Sisowath de Stéphanie Lansaque et François Leroy) et en se lançant dans la traditionnelle Nuit de l’animation, en trois parties.

Beaucoup de productions récentes remarquées au programme, à savoir Atomik Tour de Bruno Collet, Kaminhu de Marie Viellevie, Shadows de Rand Beiruty, Suleimani de Vinnie Ann Bose, etc. La partie jeune public, “Minot’animé !” offrira pas mal d’animation aussi, notamment Lola et le piano à bruits d’Augusto Zanovello et L’arrivée des capybaras d’Alfredo Soderguit.

N’omettons pas le focus Italie proposé, à travers une carte blanche confiée au Festival international du court métrage de Reggio Emilia (ville partenaire de celle de Dijon), incluant Bataclan, d’Emanuele Aldrovandi (photo ci-dessus), projeté ainsi dix ans pile après les tragiques événements. Des quiz, rencontres, ateliers scolaires et ciné-concert jalonneront enfin cette semaine de célébration(s). Un très bon anniversaire, donc, à “Fenêtres sur courts”, dont nous sommes de nouveau l’un des partenaires…

Christophe Chauville

À lire aussi :

- Le palmarès de Fenêtres sur courts 2024.

- Le 40e Festival européen du film court de Brest, du 11 au 16 novembre.