Festivals 18/01/2023

Le temps des cerises à Premiers plans

Ambiance printanière sur l’affiche de l’édition 2023 de Premiers plans, avec Lola Creton dans le beau film Un amour de jeunesse de la présidente du jury de cette année, Mia Hansen-Løve, promesse d’un millésime encore lumineux et riche de découvertes de nouveaux talents, du 21 au 29 janvier.

On a l’impression de le dire tout les ans, mais Angers est vraiment un paradis pour tous les amoureux du cinéma à la mi-janvier, lorsque Premiers plans investit ses lieux habituels de projection, pour la 35e fois en 2023. 

Outre le traditionnellement copieux programme d’avant-premières (À mon seul désir de Lucie Borleteau, Alma viva de Cristèle Alves Meira, Comme une actrice de Sébastien Bailly, Pour la France de Rachid Hami, etc.), on pourra voir en compétition des longs métrages Chien de la casse de Jean-Baptiste Durand, Fifi de Jeanne Aslan et Paul Saintillan, Tengo sueños eléctricos de Valentina Maurel et Nos cérémonies de Simon Rieth, qui fait de la résistance puisque, présenté à Cannes l’an dernier, il n’est toujours pas sorti en salles (ce sera enfin le cas le 26 avril prochain).

Pour les courts métrages, le jury sera présidé par l’excellent Samir Guesmi, qu’on pourra d’ailleurs voir dans le récent Le dogsitter, court métrage de Frédéric Bélier-Garcia, projeté bien entendu hors-compétition. Seront en revanche en lice, côté français, Fraya de Clémentine Delbecq (photo de bandeau), Ne pleure pas Halima de Sarah Bouzi, Nuits blanches de Donatienne Berthereau (photo ci-dessus) et La Planche des belles filles de Clément Simon et Amélie Barbier (photo ci-dessous), ainsi que les irrésistibles Rapide de Paul Rigoux et Ville éternelle de Garance Kim, notamment.

Comme il y a aussi une “compète” européenne, on y retrouvera entre autres le solide Castells de Blanca Camell Galí, produit par Barberousse Films, Lions de Beru Tessema (qui sera aussi présenté à Clermont-Ferrand) et Vlekkeloos de la Néerlandaise Emma Branderhorst (photo ci-dessous), déjà repéré dans d’autres manifestations.

Plein de films d’écoles et de “plans animés” concourront également dans leurs catégories, tandis que la compétition Diagonale, qui mélange les durées de toutes sortes, comprendra plusieurs œuvres courtes, dont Virée sèche de Théo Laglisse, produit par le Grec, et un film suisse dont le titre, dans un tel contexte, suffit à nous donner envie de le voir : Le fantôme de Marioupol de Marie Chemin.

Des courts, il y en aura aussi ci et là, le génial Des filles et des chiens de Sophie Fillières faisant partie de l’hommage rendu à la grande Sandrine Kiberlain (qui avait alors 23 ans), tandis qu’une soirée avec Lucile Hadzihalilovic permettra de revoir son film-culte La bouche de Jean-Pierre, réalisé en 1996 – que le temps passe ! Plus récent, Romance, abscisse et ordonnée de Louise Condemi, déjà apprécié sur notre plateforme, sera présenté dans le cadre d’une séance “De l’écrit à l’écran”, avec à la clé une rencontre avec la réalisatrice.

Et puis on ne ratera ni la Journée avec Florence Miailhe, réunissant plusieurs de ses courts, son long (La traversée) et une carte blanche (avec Esperança, La Saint Festin, Irinka et Sandrinka, etc.), ni un ciné-concert burlesque et keatonien composé de La voisine de Malec, Malec Forgeron et Œil pour œil, co-réalisé par Leo McCarey.

Impossible de ne pas citer aussi la carte blanche à l’Académie centrale des Arts dramatiques de Pékin, avec exclusivement des formats courts, la séance de “Films d’ici” – donc de la région angevine (Trois grains de gros sel d’Ingrid Chikhaoui et L’ombre des corbeaux d’Elvira Barboza – photo ci-dessus – en font partie) – et une rétrospective très soignée autour de l’animation contemporaine d’Europe centrale, donc de Hongrie, de Slovaquie ou de République tchèque. Pour ne citer qu’eux, Symbiosis, Daughter, Mr. Mare et Le gardien, sa femme et le cerf ne manqueront pas à l’appel. Bons “Premiers plans” !

Christophe Chauville

À lire aussi :

- Le palmarès de Premiers plans 2022.

- Le programme du Festival de Clermont-Ferrand 2023.