Le Brésil et Sarah Maldoror fêtés à Saint-Denis !
Le Festival Regards satellites, entre le 29 janvier et le 9 février, devance la Saison du Brésil en France et rend hommage à la grande cinéaste poétesse Sarah Maldoror, en plus de bien d’autres perles ainsi exposées sur ses écrans…
La 3e édition de Regards satellites s’installe au cinéma L’Écran de Saint-Denis et en d’autres lieux du département. Une originalité est que cela se fera en deux temps successifs : du 29 janvier au 9 février, puis du 3 au 7 avril, moment où s’invitera à L’Écran – mais également à Montreuil et Paris – la Mostra de cinéma de Tiradentes, petite ville du Centre-Sud du Brésil.
Cet axe sur la boussole correspond à la Saison culturelle croisée France-Brésil qui prendra place en 2025. À Regards satellites, on verra ainsi un focus intitulé “Matière et mémoires des périphéries brésiliennes” réunissant des œuvres des cinéastes Adirley Queirós (par exemple Il était une fois Brasilia, photo ci-dessous), Joana Pimenta et Lincoln Péricles. Ce dernier présentera plusieurs de ses courts métrages les samedi 1er février à 14h et jeudi 6 février à 20h30.
Autre temps fort, la rétrospective événementielle dédiée à Sarah Maldoror (portrait ci-dessous), à qui un dossier conséquent est aussi consacré dans le numéro de la revue Bref fraîchement paru. Il faut dire que L’Écran était selon ses mots sa salle de cinoche et elle sera d’ailleurs rebaptisée de son nom pour l’occasion.
L’hommage est organisé en partenariat avec le Centre Pompidou, qui programmera lui-même un hommage à la réalisatrice début avril, en active présence de ses filles Annouchka de Andrade et Henda Ducados, qui accompagneront les séances. On pourra découvrir notamment des courts métrages, tels que Fogo, l’île de feu (1979), présenté en version numérique restaurée, et Le masque des mots (1987).
@ Christine Lipinska, Courtesy Annouchka de Andrade et Henda Ducados.
Il y aura aussi dans le cadre de la manifestation, une section compétitive de longs métrages indépendants, et ce pour la première fois. Parmi les huit titres retenus, Baby de Marcelo Caetano, Malu de Pedro Freire (photo ci-dessous), le film d’animation Rock Bottom de Maria Trénor ou encore Under the Volcano du Polonais Damian Kocur (photo de bandeau).
Mentionnons aussi la carte blanche donnée à Caroline Poggi et Jonathan Vinel, dont on pourra voir ou revoir Eat the Night et qui ont choisi de présenter The Ice Storm d’Ang Lee. On verra aussi des courts métrages à travers une carte blanche à Laïs Decaster (comprenant Des filles et des chiens de Sophie Fillières, Le marin masqué de Sophie Letourneur et Boucle piqué de Lila Pinell et Chloé Mahieu, en plus de son propre film, le plus méconnu : Nique ta mère) et une séance spéciale Côté court (avec La voix des autres de Fatima Kaci, Les mystérieuses aventures de Claude Conseil de Marie-Lola Terver et Paul Jousselin, Après l’aurore de Yoann Kouam et Comment savoir si…? de Joachim Larrieu).
Un programme mettra plus particulièrement le cinéma expérimental à l’honneur, le jeudi 6 à 14h15, avec The Oasis I Deserve d’Inès Sieulle (visuel ci-dessus) en son sein, tandis qu’un écran ouvert – “Open Screen” – permettra à toutes et tous de partager son travail de cinéaste ou de vidéaste, le samedi 8 à 16h15. Les films doivent durer moins de 16 minutes et une priorité sera donnée aux films réalisés par des moins de 30 ans. Une initiative qui plaira, à n’en pas douter…
À voir aussi :
- Rencontre avec Caroline Poggi et Jonathan Vinel.
À lire aussi :
- Sur l’édition 2024 de Regards satellites.