Une pluie de prix sur tout le territoire !
Brest, Cinébanlieue, Dijon, Villeurbanne et le FFFA à Noisy-le-Sec : le week-end passé aura vu les cérémonies de remise de prix en festivals se multiplier.
À Brest, comme on le sait, le Festival européen du film court a fêté son 40e anniversaire cette année et près de vingt récompenses – ce qui est très conséquent – ont été attribuées.
Le Grand prix, décerné au sein des compétitions Europe, France et Bretagne tout à la fois, est allé à un film français, Son seul de Théo Vincent-Suzzoni (photo ci-dessous). Good Luck, Sara ! (“Sretno, saro !” en VO) d’Isidora Ratković (Bosnie-Herzégovine) a reçu le Prix de la mise en scène et France Télévisions a primé L’amant trouble de Cyprien Jarry et Astro de Tim Ewalts (Pays-Bas).

Pour ce qui est de la compétition nationale, Le 4e singe de Xin Wang (Prix du jury jeune France), Les dernières neiges de Sarah Henochsberg (Prix Shorts TV) et RDV de Jules Cottier (Prix du public) composent le tableau d’honneur de l’année. Et concernant l’Europe, leurs homologues sont les productions autrichienne Night of Passage de Reza Rasouli (qui cumule Prix du jury et Prix du public) et belge Peckerhead d’Ante Pask (Prix du jury jeune et Prix Manifest).
Plusieurs lignes de palmarès associent les compétitions France et Bretagne, où Sous les ruines de Nadhir Bouslama (photo de bandeau) est reparti de Bretagne avec le Prix du jury et le Prix d’interprétation Arda pour son acteur tunisien Majd Mastoura et Mardochi de Lucas Gloppe avec une mention du jury et le Prix des passeurs de courts. Le temps de s’adorer de Fiorella Basdereff apparaît en outre en récipiendaire du prestigieux Prix Alice-Guy.
Spécifiquement sur la compétition Bretagne, Récolter la tempête d’Adèle Vincenti-Crasson (Prix Brefcinema) et Trek Slama de Naoile Ji (Prix du public) ont tiré leur épingle du jeu.

Autre scène importante pour le court métrage, celle du Zola de Villeurbanne, qui a vu s’imposer à l’issue du 46e Festival du film court Jason et les royaumes de Bertille Zenobie (Blegique, photo ci-dessus), vainqueur du Grand prix, et Fragil como una bomba de Tomas Cali de celui du jury (qui a accordé une mention à Al basateen (Les vergers) d’Antoine Chapon. L’œil noir de Yohanne Lamoulère a retenu l’attention pour sa photographie, tandis que Kabuki de Tiago Minamisawa (Brésil) a décroché les suffrages pour la meilleure création animée.
Le Prix du public gratifie cette année Semillas de kivu de Nestor Lopez et Carlos Valle (Espagne, photo ci-dessous). Le cinéma hispanophone aura été décidément performant, puisque Como si la tierra se las hubiera tragado de Natalia Leon a aussi accroché une mention spéciale parmi les films d’animation projetés.

Une quinzaine de prix composent aussi le palmarès de Fenêtres sur courts, à Dijon, avec d’abord la compétition francophone Humour & comédie qui a vu pour cette 30e édition venant de s’achever le Grand prix et le Prix du Papotin revenir à Lady Attila d’Apolline Andreys et celui du public, toujours présent en masse, à Sam & Lola de Mahaut Adam, que l’on pourra retrouver dans le prochain numéro de Bref.
En compétition européenne, le Grand prix est britannique pour 2025, soit Rhubarb Rhubarb de Kate McMullen, qui a également reçu une Mention spéciale du jury étudiant. Deux films ont poursuivi leurs belles carrières respectives : Wesh Rimbaud de Dimitri Lucas (Prix du public) et Les dernières neiges de Sarah Henochsberg (Prix du jury étudiant). Le jury professionnel a décidé de donner deux mentions spéciales à Solo Kim de Javier Prieto de Paula et Diego Herrero (photo ci-dessous) et à l’ensemble des interprètes d’un autre film espagnol : De sucre de Claudia Cedó.

Parmi les films de la sélection compétitive régionale, autrement dit issus de Bourgogne-Franche-Comté, Les mystères de l’horizon de Mathieu Sauvat a dominé les débats, réalisant le doublé Grand prix et Prix du public – ce dernier partagé avec Olga & Lise de Johanna Lagarde.
Enfin, les films de genre les plus marquants cette année auront été De leider komt, des Belges Michiel Geluykens & Manuel Janssens (Grand prix), et la tordante comédie gore néo-zélandaise Help Me, I’m Alien Pregnant de Jordan Dodson & Sean Wallace (Prix du public et Mention spéciale du jury).

La 20e édition de Cinébanlieue s’est elle aussi tenue récemment, du 5 au 14 novembre, et son jury présidé par Abd Al Malik a plébiscité Ma’ma de Mouâd Habrani (phito ci-dessus), lauréat du Grand prix Cinébanlieue/Talents court.
Malou Khebizi, qui fut découverte dans Diamant brut d’Agathe Riedinger l’année dernière, a été élue meilleure actrice pour Diego de Melissa Silveira – en outre lauréat du Prix SACD – tandis que Luca Ruiz Miceli l’a emporté chez les hommes, pour Zampano de Teilo Quillard Eliot, également gratifié du Prix Vidéo de poche.
Le Prix spécial France Télévisions Cinébanlieue pour Patience (Sabali) de Valentin Guiod et le Prix Université Sorbonne Paris Nord pour Comment savoir…? de Joachim Larrieu ont permis à ces productions plus ou moins récentes de se retrouver elles aussi à l’honneur.

On finira ce tour d’horizon au Trianon de Noisy-le-Sec, avec la 14e édition du Festival du film franco-arabe à l’issue de laquelle Personne calcule Chimène de Sarah Bouzi (photo ci-dessus) a séduit à la fois le jury lycéen et le public du festival, ex-aequo avec Sœur 2 cœur d’Emmanuel Laborie.
Les “Jeunes ambassadeurs de Cinémas 93” ont choisi l’hybride Généalogie de la violence de Mohamed Bourouissa, qui avait déjà été à la fête à Clermont-Ferrand au début de cette année, et le jury pro un documentaire, Les racines du silence de Donia Barouri, qui sera du même coup présenté lors des prochaines Rencontres cinématographiques de Béjaïa, en Algérie, en 2026.
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