News 08/09/2025

Tout Pialat à la Cinémathèque

À l’occasion du centenaire de sa naissance, Maurice Pialat se voit logiquement rendre hommage à la Cinémathèque française. Jusqu’au 1er octobre est projetée une intégrale de son œuvre, comprenant les nombreux courts métrages, parfois méconnus, que ce grand maître disparu en 2003 avait entrepris dans les années 1950-60.

Le 31 août, Maurice Pialat aurait eu cent ans. Il s’est éteint bien avant, en 2003, et on a un peu l’impression que son aura n’est plus la même dans les années 2020 qu’auparavant (un dommage collatéral de l’entrée dans l’ère #MeToo ?). L’hommage qui lui est rendu à la Cinémathèque française est donc à mettre à profit pour voir ou revoir ses très grands films – ses dix longs métrages le sont, peu ou prou – et arpenter toute sa production, un peu moins célèbre, sur des formats plus courts.

Outre les sept épisodes de sa série mythique La maison des bois, qui date de 1971, on pourra voir en salle Georges-Franju trois programmes de courts métrages. L’un réunit les premiers films du cinéastes, dont il a été question dans un dossier du dernier paru de la revue Bref.

On y admirera notamment Isabelle aux Dombes (photo ci-dessus), premier essai mené à bien en 1951, ainsi que L’ombre familière, confectionné sept ans plus tard. L’amour existe, son plus beau joyau de la période (photo ci-dessous), en fera partie évidemment en version restaurée, comme le plus controversé, car délibérément misogyne Janine, où l’on retrouve Claude Berri, Hubert Deschamps et Evelyne Kerr devant la caméra du cinéaste alors âgé de trente-sept ans. Rappelons que les deux derniers cités sont visibles sur notre plateforme.

Autre programme, projeté une seule fois, le dimanche 14 septembre, celui des “Chroniques de France”, tournées pour le compte de Gaumont, où La Parisienne et les grand magasins côtoie Agnès Varda tourne, un premier Van Gogh ou encore un regard très spécial porté sur le quartier de Pigalle.

Ensuite, ce sont les “Chroniques turques” qui auront les honneurs des écrans de l’institution, mises en boîte en 1962, en sept segments et grâce à des fragments de pellicule récupérés d’un tournage de Robbe-Grillet – la petite histoire est savoureuse ! Le Bosphore (qui en couleur, photo ci-dessous), Pehlivan (photo de bandeau), Istanbul et Maître Galip  en font partie.

À noter également la présentation par Sylvie Pialat du documentaire Maurice Pialat, l’amour existe, d’Anne-Marie Faux et Jean-Pierre Devillers (2006). Ce sera le samedi 13 à 18h30.

Christophe Chauville

À voir aussi :

- Pialat devant la caméra de Jean Rouch dans Les veuves de quinze ans (1966), disponible sur Brefcinema.

À lire aussi :

- Sur le DVD 19 courts métrages de la Nouvelle vague paru chez Doriane Films en 2022.