C’était Brest 2024…
Le 39e Festival européen du film court de Brest s’est conclu le week-end dernier avec une remise de prix toujours foisonnante en quantité. Et certain(e)s ont été particulièrement gâtés !
Au terme de l’édition au cours de laquelle le Festival européen du film court a, comme son fidèle public, retrouvé ses quartiers du Quartz, en plein cœur de la ville, le Grand prix a été décerné à un film anglo-italien mené à bien à la London Film School : Shooting Watermelons d’Antonio Donato (photo ci-dessous). Soit une chronique de vacances sardes indolentes et pleines de surprises, librement visible en ligne actuellement sur arte.tv.
Également décernés parmi les trois compétitions européenne, nationale et bretonne, le Prix de la mise en scène est revenu à Joséphine Berthou pour Modératrice, dont l’héroïne évolue évidemment dans la sphère des réseaux sociaux, flanquée de son ange-gardienne miniature, un poil envahissante, et le Grand prix France 2 à Adieu tortue de Selin Öksüzoğlu (photo de bandeau), dont on a déjà eu l’occasion de dire tout le bien qu’on pensait – et qui figurera au sommaire de Bref 130, à paraître début 2025. De quoi vivement regretter au passage son absence de la liste des postulants au prochain César du meilleur court métrage de fiction…
Pour revenir au palmarès brestois de l’année, le film a en outre reçu une mention du jury dans le cadre de la compétition Europe, où Lange nicht gesehen de l’Allemand Kevin Biele, qui suit la mésaventure d’une jeune femme revenant dans son entreprise pharmaceutique après une longue absence, a remporté le Prix du jury, tandis que le public choisissait The Farm, de Leo Villares (Royaume-Uni).
Cura sana de Lucia G. Romero (photo ci-dessus), une production espagnole découverte à la Berlinale, aura pour sa part séduit le jury jeune, dans les pas de deux sœurs arpentant les rues le jour de la fête de San Juan.
Le jury jeune a aussi plébiscité, côté français, Adieu Émile, le nouvel opus d’Alexis Diop, qui avait déjà filmé ses personnages dans l’auto-produit Avant Tim. Avec une mention à Ce qui appartient à César, de Violette Gitton, également lauréate du Prix Alice-Guy, honorifique et hautement symbolique.
Le prix du public est allé à À quend l’amour ? – sans faute dans le titre, puisque ce jeu de mot évoque la station balnéaire située dans la Somme. Ce film de la Fémis signé Robin Bertino, tendre et drôle – et assez directement inspiré du cinéma de Guillaume Brac – permet de retrouver le génial Michael Zindel (photo ci-dessus), déjà à son avantage cette année dans Le dernier des juifs de Noé Debré.
Et si les “films bretons” sont aussi vus par le jury en vue de l’attribution de leur Prix national, c’est L’avance de Djiby Kébé qui a gagné à ce titre. Mais au sein de la compétition Bretagne en soi, Foutu cormoran ! d’Inès Clivio (photo ci-dessus), chronique d’une rencontre hivernale imprévue déjà passée par Brive, a réussi le doublé : Prix du public et Prix Brefcinema, hé oui ! Il faut dire qu’il est interprété (notamment) par Valentine Cadic, qu’on apprécie décidément beaucoup ici…
À voir aussi :
- Omaha Beach de Valentine Cadic, disponible sur Brefcinema.
À lire aussi :
- Retour sur le palmarès de Brest 2023.
- Adieu tortue, primé au Festival européen du film court de Nice 2024.