Festivals 19/09/2024

“Un festival, c’est trop court !” à l’heure grecque

Le 24e Festival européen du court métrage de Nice se déroulera du 4 au 11 octobre, avec ses compétitions, ses séances spéciales et un copieux focus dédié au court métrage – et au jeune cinéma – grec, en présence de nombreux invités, en tête desquels Costa-Gavras. Nous en serons partenaires, en amont d’un dossier prévu dans le prochain numéro de notre revue.

Cap sur la Grèce, donc, pour la 24e édition d’Un festival, c’est trop court !, en parallèle d’une sélection de longs métrages projetés à la Cinémathèque de Nice. Le plus français des cinéastes grecs – ou l’inverse ? –, à savoir Costa-Gavras en personne, viendra prodiguer une master-class le samedi 5 octobre en fin d’après-midi, alors que plusieurs programmes illustreront toute la richesse de la production courte hellène d’aujourd’hui.

Un florilège du Festival de Drama, manifestation parmi les plus importantes du pays sur le format court, sera présenté par sa coordinatrice Sophia Georgiadou. Il sera composé de cinq films datés de 2022 ou 2023, dont le déjà célèbre Airhostess-737 de Thanasis Neofotistos, actuellement en ligne sur notre plateforme.

Beaucoup de belles découvertes seront aussi à faire, à coup sûr, au sein du panorama concocté, sur deux programmes, par le Centre du cinéma grec, incluant Ce qu’on demande à une statue c’est qu’elle ne bouge pas de Daphné Hérétakis et Pigeons are Dying, When the City is on Fire de Stavros Markoulakis (photo ci-dessus), deux films dont il sera question dans le détail dans le prochain numéro de Bref.

Des films d’école d’étudiants de l’école de cinéma de Thessalonique seront en outre présentés au sein de cet important volet de programmation de l’année.

Les compétitions ne seront pas en reste, toujours au nombre très respectable de quatre. Celle qui est dédiée à l’animation et celle, baptisée “Expérience”, consacrée aux œuvres hydrides sont de véritables institutions, et l’on y dénichera respectivement des joyaux du moment (Les nœuds du destin, Riot DollTabac froid et pas mal de nouveautés toutes fraîches) et des propositions expérimentales aussi personnelles et étonnantes que 6000 mensonges de Simon Rieth ou Kinderfilm de Total Refusal.

Belle richesse aussi du côté des “Courts d’ici”, soit des productions issues de Région Sud et de Corse, dont Ici en silence tout hurle d’Akaki Pophadze (photo ci-dessus), le superbe film d’animation Maurice’s Bar, que l’on ne présente plus, et l’étonnant Santa Maria Kyoko de Guil Sela et Félix Loizillon (photo de bandeau).

Last but not least, la compétition européenne se déploiera sur 8 programmes. Adieu tortue de Selin Öksüzoglu, Beautiful Men de Nicolas Keppens, Flyers de Florence Basilio (photo ci-dessus), Na marei de Léa-Jade Horlier, Papillon de Florence Miailhe, Petit Spartacus de Sara Ganem et There is no Friend’s House d’Abbas Taheri, seront de la partie, constituant autant de prétendants aux différents prix prévus.

Des soirées musicales jalonneront en outre la période du festival, où il devrait à nouveau faire bon flâner, dans la douceur de l’arrière-saison niçoise…

Christophe Chauville

À lire aussi :

- Le palmarès du Festival européen du film court de Nice 2023.

- Papillon, distingué du Prix André-Martin du court métrage 2024.