Que voir à Clermont-Ferrand cette année ?
Si les trois compétitions (internationale, nationale et Labo) sont chaque année les principaux centres d’intérêt du plus grand rendez-vous mondial du court métrage, ses propositions de programmation sont naturellement beaucoup plus larges : il faudra donc faire des choix, entre le 31 janvier et le 8 février, dans les différents (nombreux) lieux de projection de la cité auvergnate.
Le Festival du court métrage de Clermont-Ferrand, 47e du nom, s’approche et vient de dévoiler ses différents jurys, alors que ses compétitions étaient connus depuis un moment (voir notre article de présentation sur le sujet).
Pour la compétition nationale, le quatuor qui officiera réunira Hélier Cisterne, Jean-Charles Mbotti Malolo, Émilie Noblet et Ovidie. Paritaire et entièrement tourné vers les cinéastes, souvent suivis par Brefcinema, donc parfait a priori !
En ce qui concerne l’offre de films globale, en dehors de ces trois déjà énormes volets, on n’omettra pas de citer l’autre compétition, dite XR, pour laquelle il faut réserver afin de découvrir l’une ou plusieurs des six œuvres présentées (dont Champ de bataille de François Vautier et Ito Meiku de Boris Labbé – photo ci-dessus).
Autre tradition importante du festival, la séance scolaire, dont certains films sont en principe repris après coup, en mars, sur notre plateforme, en accès libre. Sept titres s’y inscrivent cette année, parmi lesquels Beurk ! de Loïc Espuche, Blanche de Joanne Rakotoarisoa (photo de bandeau), Mort d’un acteur d’Ambroise Rateau (l’acteur en question étant Philippe Rebbot), Papillon de Florence Miailhe.
Les séances spéciales Kids offriront en outre, comme à l’habitude, des programmes par tranche d’âge, en cinq catégories. Les matinées en salle Cocteau – zt dan le hall de la Maison de la Culture – s’annoncent animées !
Autre temps fort toujours très attendu, le panorama dédié à un pays se consacre au Liban pour 2025. En plein cœur de l’actualité, comme si souvent, ce petit état du Moyen-Orient a toujours produit des personnalités de cinéastes de grand talent et on retrouvera évidemment le nom de Wissam Charaf, avec pas moins de quatre films courts : Et si le soleil plongeait dans l’océan des nues, Hizz Ya Wizz, Pas de panique (photo ci-dessus) et Souvenir inoubliable d’un ami. Waves ’98 d’Ely Dagher, Warsha de Dania Bdeir et Les chenilles de Michelle et Noëlle Keserwany seront aussi notamment projetés, tandis qu’une programmation en écho arrivera sur Brefcinema le 5 février.
Trois films de Jocelyne Saab seront en outre à découvrir, datant des années 1970-80 : Beyrouth, jamais plus, Les enfants de la guerre (photo ci-dessous) et Beyrouth, ma ville.
Autre rétrospective d’ampleur, “Le bruit qui court” se consacrera au son, et c’est plutôt original ! Vingt-six films au total, dans les rangs desquels se détachent l’assourdissant et hilarant Aaaah! d’Osman Cerfon, le très court Anéchoïque d’Enzo Croisier, l’expé Plot Point de Nicolas Provost et Son seul de Nina Maïni, interprété par Pascal Demolon et Philippe Duquesne. Sans oublier, bien sûr, le film-modèle La peur, petit chasseur de Laurent Achard.
Tout le pan des séances parallèles est lui aussi hyper copieux et on ne sait où donner de l’attention, entre les Regards d’Afrique et leurs douze talents (Kim Yip Tong est l’une d’eux, avec Pié dan lo), les clips à haute valeur artistique de “Décibels !”, la spéciale Polar (avec Ordalie de Sacha Barbin, film de 2017 avec le regretté Gaspard Ulliel), le toujours captivant “Court d’histoire” (sur la Révolution des œillets) ou encore la Bloody Night, qui fera frissonner avec Creuse, de Guillaume Caillet (actuellement en ligne chez nous), Foxes de Lorcan Finnegan ou encore l’animé Teeth de Tom Brown et Daniel Gray.
Vous en demandez encore ? Alors la carte blanche confiée à l’équipe des Films Norfolk vous attend. Lauréate du Prix Procirep en 2024, la société de production dans le vent a choisi de montrer Le repas dominical de Céline Devaux, J’aurais pu être une pute de Baya Kasmi et les plus méconnus Lumières fossiles de Lise Fischer et Hobbies - Bike Life, un court documentaire de Julien Guetta.
Partenaire historique du festival, Canal+ a toujours sa programmation dédiée, s’équilibrant entre l’animation (Ma footballeuse à moi de Cheyenne Canaud-Wallays ou Jugement dernier de Clémence Taveau – photo ci-dessus) et la fiction (entre autres : Chew de Félix Dobaire, Karatéka de Florence Fauquet et Robespierre de Pierre Menahem, l’un des plus beaux films courts français de l’an dernier).
Enfin, la HEAD de Genève sera l’école qui sera mise en lumière pour cette édition, à propos de laquelle on ne tente même pas de détailler l’Himalaya prévu en termes de rencontres, de débats, de tables rondes, d’ateliers, de conférences, de séances de pitchs, de fêtes et pots, etc. Notamment en lien avec le Marché du film, qui se déroulera dûment du lundi 3 matin au jeudi 6 au soir.
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