Festivals 19/12/2024

En compétition à Clermont en février

L’équipe du plus grand festival de courts métrages du monde a en ce milieu de semaine dévoilé le contenu des trois compétitions – internationale, nationale et Labo – de son édition 2025. Respectivement, ce sont ainsi 64, 52 et 27 titres qui sont concernés, pour la plupart tout fraîchement achevés. 

Avant que tout le monde parte ici ou là faire Noël en famille, le Festival de Clermont-Ferrand a communiqué le détail de ses sélections compétitives, puisque la manifestation commencera, après tout, dans à peine un mois et demi. Et comme chaque année, il y en a qui ont la banane et d’autres qui font qui grise mine, mais dura lex sed lex !

En compétition nationale, on (re)verra quelques titres s’étant possiblement illustrés auparavant en d’autres contrées, comme c’est l’usage – citons 43° à l’ombre de Pauline Bailay (photo ci-dessous), Beurk ! de Loïc Espuche, Les fleurs bleues de Louis Douillez, Ma footballeuse à moi ! de Cheyenne Canaud-Wallays ou encore Plus douce est la nuit de Fabienne Wagenaar, qui figurera en outre au sommaire de Bref 130). Tout comme le Papillon de Florence Miailhe, qui volera naturellement lui aussi sur cette sélection.

Mais à Clermont, il y a évidemment beaucoup de films qui débutent leur carrière (à travers 21 “premières”), certains étant signés de noms familiers à divers égards. Par exemple Sébastien Betbeder (Une tentative d’évasion), Mathias Gokalp (Merci pour le souvenir), Florent Gouëlou (Nous les prochains), Stéphanie Lansaque et François Leroy (Quai Sisowath), Emmanuel Mouret et Carmen Leroi (La réputation) et Joanne Rakotoarisoa (Blanche).

On suivra aussi avec attention la suite du parcours de Lili Cazals, où Les talons de ma mère succède à Fille, et celui d’Augustin Bonnet (Amsterdad), ainsi que les premiers pas de réalisatrice de l’actrice et productrice Sarah Henochsberg (Les dernières neiges).

Du côté du Labo, des noms ressortent aussi, comme deux de Koji Yamamura (Extremely Short, visuel ci-dessus), Gianluigi Toccafondo avec La voix des sirènes, de Baloji Tshiani (Augure : Infinate Trolling) et de Caroline Poggi et Jonathan Vinel (La fille qui explose). Surtout, un grand nombre de belles découvertes sera à y faire, sans l’ombre d’un doute.

Même chose du côté de l’internationale, où, au-delà du chiffre de 49 pays représentés, il est plus difficile de faire resurgir telle ou telle personnalité, mais où l’on retrouvera logiquement la Palme d’or de 2024, L’homme qui ne se taisait pas de Nebojsa Slijepčević, mais aussi le dernier opus du prodige islandais Rúnar Rúnarsson, intitulé sobrement O (photo ci-dessus), une coréalisation entre Anna Hints et Tushar Prakash sur l’un des motifs de prédilection de la cinéaste estonienne (Sauna Day) ou encore un film de Maha Haj : Upshot.

Rappelons que cette réalisatrice israélienne s’était distinguée il y a deux ans avec un long : Fièvre méditerranéenne. Et puis on attend aussi avec impatience, dix ans après A Single Life, le nouveau film d’animation des Bataves rigolos Job, Joris & Marieke, Quota. De quoi saliver déjà, d’autant qu’il y aura aussi de belles propositions en matière de rétrospectives (notamment un focus sur le Liban) ; nous y reviendrons ultérieurement, à l’approche de l’événement.

Christophe Chauville

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