Sur la plus belle avenue du… cinéma !
Si les salles, hélas, ferment leurs portes les unes après les autres le long de la célébrissime avenue, le Champs-Élysées Film Festival y maintient vaillamment la flamme du 7e art. Sa 13e édition aura lieu du 18 au 25 juin et Brefcinema en sera partenaire.
Entre les Champs-Élysées et le cinéma, ça aura été pendant très longtemps une histoire d’amour… Devant la caméra, bien sûr, mais aussi en matière de salles de cinéma jalonnant l’avenue et constituant un pôle attractif majeur pour les cinéphiles de la capitale. Cela n’est plus le cas, la fermeture récente de l’UGC Normandie sonnant comme un coup de grâce, mais heureusement, le Champs-Élysées Film Festival va raviver la flamme et réveiller les appétits l’espace de quelques jours.
Son millésime 2024 investira le Balzac, le Lincoln, le Publicis Cinémas, le Club de l’Étoile et le Mac-Mahon, qui restent fidèles au poste, et proposera ses compétitions d’œuvres récentes françaises ou américaines.
Celle qui est dévolue au format de moyen métrage mélange les nationalités et l’on pourra y retrouver aussi bien le déjà fameux Petit Spartacus de Sara Ganem que l’implacable Incident de Bill Morrison, tandis qu’on a déjà entendu du bien d’Anapidae de Mathieu Morel (photo ci-dessus) ou de Voyage de documentation de Madame Anita Conti de Louise Hémon. Reset, de Souliman Schelfout, avait pour sa part reçu le Grand prix à Brive en avril dernier.
En compétition des courts métrages français se bousculeront fictions, documentaires, films d’animation ou expérimentaux, pour couvrir toute la palette de la création. 13 bolides font rugir leur moteur sur la grille de départ, dont 6000 mensonges de Simon Rieth, Corps tannés de Malou Six (photo ci-dessus), Furieuses de Thomas Vernay (photo de bandeau), Mes racines d’amour de Juliette Marécau ou encore le très beau Papillon de Florence Miailhe.
Du côté US, ils seront 11 à concourir, avec sans doute, comme à l’habitude, beaucoup de belles découvertes à la clé. On verra aussi du court métrage grâce à une séance monographique exceptionnelle dédiée au collectif (La) Horde, réunissant six opus survitaminés, et au sein de la programmation liée à l’une des invitées d’honneur de l’année, Elisabeth Subrin, lauréate du César 2023 du court métrage documentaire pour Maria Schneider 1983 (photo ci-dessous). Quatre autres des films de la cinéaste et artiste contemporaine seront également projetés, en parallèle de la master-class qu’elle assurera.
Pour dire un mot des longs métrages qui seront proposés au jury présidé par Rebecca Zlotowski, on sera attentif à la présence de Camping du lac d’Éléonore Saintaignan, Habibi, chanson pour mes ami.es de Florent Gouëlou, Le procès du chien de Laëtitia Dosch, récemment présenté à la Quinzaine des cinéastes, tout comme Eat the Night de Caroline Poggi et Jonathan Vinel (photo ci-dessous).
À ne pas rater non plus, dans le cadre d’une carte blanche offerte à Vincent Delerm, le premier long métrage de Mikhaël Hers, Memory Lane, qui date de 2010 et qui, depuis, se fait plutôt rare sur les écrans, grands ou petits. Sans oublier cette alléchante rétrospective intitulée “Les tueuses” qui inclura plusieurs courts, dont La verrue de Sarah Lasry et Filles bleues, peur blanche de Lola Halifa-Legrand et Marie Jacotey, parmi des œuvres à (re)découvrir, comme Heathers, aka Fatal Games, de Michael Lehmann, un film-culte de 1991 réunissant Christian Slater et Winona Ryder, ou Quand nous étions sorcières, une curiosité islandaise avec la jeune Björk, alors pas encore devenue la star internationale que l’on sait.
À lire aussi :
- Notre critique d’un film de (La) Horde diffusé précédemment sur Brefcinema : A Room with a View.