À la poursuite d’octobre “roots”
Des festivals partout, c’est encore le cas en ce début d’automne : on peut prendre la route (ou le rail) pour aller y faire un tour, il y en aura pour tous les goûts et tous les intérêts.
Outre Meudon et Nice (lire par ailleurs), d’autres villes accueillent des manifestations dédiées ou intégrant le court métrage sur la première huitaine du mois d’octobre. À Lyon, l’édition 2024 de Filmoramax se déroulera du 1er au 5 octobre, avec sa quarantaine de films récents projetés, en compétition internationale, d’abord (comme La sirène se marie d’Achraf Atraoui, Petite reine de Julien Guetta ou Dammi de Yann Mounri Demange), mais aussi en hors compétition (tels Ada d’Anaïs Vauchez et La grande ourse d’Anthony Bajon – photo ci-dessous), en compétition régionale (par exemple Furieuses de Thomas Vernay et Les effaceurs de Frédérick Vin) ou étudiante.
La comédienne Anne Marivin présidera un jury où on retrouvera aussi notamment Sabrina Ouazani, Xavier Gens et Rod Paradot, pour une session de remise des prix prévue le samedi 5 au soir au Pathé Bellecour.
Le 11e Festival international du film de Saint-Jean de Luz, tourné vers les “cinémas d’avenir” (sic), aura lieu pour sa part du 7 au 13 octobre, avec huit courts métrages présentés en compétition. Ce qui appartient à César de Violaine Gitton, Tirée par les cheveux de Magali Miniac et Superlune de Lise Werckmeister (photo de bandeau) en feront partie. D’autres seront projetés en hors compétition, comme Cœurs perdus de Frédéric Lavigne et Allez ma fille de Chloé Jouannet.
On verra aussi la livrée de l’année des Talents Adami et les 50 finalistes du dernier Nikon Film Festival, tandis que la compétition de longs métrages laisse entrevoir les noms de cinéastes suivis pour leur courts au préalable. Citons Lotfi Achour (Les enfants rouges), Anne-Sophie Bailly (Mon inséparable), Giulio Callegari (Un monde merveilleux), Laura Piani (Jane Austen a ruiné ma vie), Akaki Popkhadze (Brûle le sang) et Lawrence Valin (Little Jaffna).
Sur un positionnement très différent reviendra War on Screen, à Châlons-en-Champagne, sur des dates proches, du 7 au 13 octobre. Cette 12e édition proposera une compétition de courts métrages réunissant onze titres, parmi lesquels La voix des autres de Fatima Kaci, Papillon de Florence Miailhe, La voiture qui est revenue de la mer de Jadwiga Kowalska et le dernier lauréat de la Palme d’or cannoise : L’homme qui ne se taisait pas du Croate Nebojša Slijepčević (photo ci-dessus).
Le festival projettera aussi en première mondiale quatre courts métrages développés dans le cadre de la WoS Fabrique – comme l’an dernier Une orange de Jaffa, de Mohammed Almughanni (photo ci-dessous), qui a connu une belle carrière ultérieure. Par ailleurs, Costa-Gavras sera invité d’honneur de l’événement, avec une master-class à la clé.
Le premier long métrage de Mareike Engelhardt (produit par Films Grand Huit), Rabia, sera en lice au sein de la compétition des longs métrages, tandis qu’une rétrospective s’annonce particulièrement intéressante, consacrée à l’année 1944 et la difficile libération du territoire français, épisode historique qu’on a tendance à avoir oublié. Le jour et l’heure de René Clément y côtoiera La douleur d’Emmanuel Finkiel ou le Bastogne de William Wellman.
Autre festival à la vocation dépassant le seul domaine du cinéma, le Festival du film social est organisé pour la 6e fois, sur l’initiative de l’association La 25e image, entre le 7 et le 10 octobre. 22 films seront en compétition, dans près de 30 villes d’accueil et sur 50 lieux de projection. Des courts et des longs réunis en 7 programmes, avec des débats suivant les projections à chaque fois.
Langue maternelle de Mariame N’Diaye, L’envoûtement de Nicolas Giuliani, Avec l’humanité qui convient de Kasper Checinski, La voix des autres de Fatima Kaci, Pavane de Pauline Gay, Anushan de Vibirson Gnanatheepan et Matapang de Léa-Jade Horlier (photo ci-dessus) ont logiquement trouvé leur place dans cette programmation à la thématique affirmée. Ils seront soumis à un jury présidé par l’éminente Stéphane Mercurio.
Et pour l’ouverture, au cinéma Les 5 Caumartin à Paris, on verra le très intense et très beau film de Boris Lojkine L’histoire de Souleymane. On vous le recommande vivement…
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