45 ans années d’existence pour le Festival international de films de femmes de Créteil
Le 45e Festival international de films de femmes de Créteil se déroulera du 24 mars au 2 avril, avec comme boussole thématique “la fabrique de l’émancipation”. De nombreuses projections spéciales s’y relieront et un focus sur Brefcinema célébrera cet anniversaire sous la forme d’une carte blanche donnée à Jackie Buet, fondatrice et directrice du festival.
“Un festival appelé à durer”, titre l’édito ouvrant l’édition 2023 du FIFF de Créteil : on ne saurait mieux dire, au vu des 45 ans fêtés cette année, avec du chemin accompli et pas mal de luttes à mener encore pour l’égalité et la parité. L’intégralité du programme de ce millésime exceptionnel s’en fera l’écho, dès l’ouverture sous l’ombre de celle qui resta longtemps comme la seule femme ayant remporté la Palme d’or à Cannes (et c’est presque toujours le cas, mais il y a un petit progrès depuis le sacre de Julia Ducournau pour Titane), grâce à Jane Campion, la femme cinéma, documentaire de Julie Bertuccelli.
La boussole continuera d’indiquer le bon cap au fil des compétitions, toujours suivies. Celle des longs métrages permettra entre autre de voir Fifi de Jeanne Aslan et Paul Saintillan (photo ci-dessus), avec Céleste Brunnquell, Quentin Dolmaire et Megan Northam, tandis qu’une douzaine de courts métrages sera en lice. Citons côté français Bolide de Juliette Gilot, Cœur béton d’Enrika Panero (photo de bandeau), Lose Yourself for Me de Véronique Bourlon, Le passage du col de Marie Bottois, Safety Matches de Pauline Mallay ou encore Un cœur brûlant de Lauriane Lagarde (photo ci-dessous), déjà remarqué dans pas mal de festivals.
Le volet de programmation sur la thématique “Territoire.s” permettra aussi de voir le très beau La mort de Danton d’Alice Diop, tandis qu’une soirée de courts métrages sera dédiée aux réalisatrices iraniennes et que des hommages seront notamment rendus à Musidora, côté patrimoine, et à Agnès Jaoui, à Miriam Charles (cinéaste canadienne d’origine haïtienne) et à Rebecca Zlotowski en ce qui touche au paysage contemporain.
Le soir du palmarès, la thématique générique de la “fabrique de l’émancipation” sera au cœur de la carte blanche offerte par le festival à L’Agence du court métrage pour fêter ses 40 ans – pile le jour-anniversaire de sa création officielle, le 31 mars – à travers un programme de 6 films courts issus de ces quatre décennies : La pelote de laine de Fatma Zohra Zamoum (un film de 2005 récemment restauré, photo ci-dessus), Schéhérazade de Florence Miailhe, Tram de Michaela Pavlátová (fraîchement césarisée pour Ma famille afghane), C’est gratuit pour les filles de Marie Amachoukeli et Claire Burger, Atlantiques de Mati Diop et Zohra à la plage de Catherine Bernstein.
Une semaine de programmation spéciale sera en outre à retrouver sur Brefcinema à partir du mercredi 29 mars pour célébrer comme il se doit cet anniversaire important d’une manifestation absolument indispensable dans le calendrier festivalier.
À voir aussi :
- Un entretien vidéo avec Michaela Pavlátová, pour la sortie de Ma famille afghane.
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