Nos soirées 17/11/2025

Tous les visages du court à “Déjà demain”

Dernière date de 2025 pour “Déjà demain”, le lundi 1er décembre à 20h au MK2 Odéon côté Saint-Michel, avec un programme aussi varié que surprenant.

Pour le premier jour de l’Avent, Déjà demain permettra d’ouvrir de la meilleure façon la première petite fenêtre du calendrier, avec un programme scintillant entraînant d’abord dans la France de la fin du XVIe siècle, avec Pourquoi parlez-vous si bas ? de Zoé Labasse et Pauline Broulis (photo de bandeau).

Il n’est pas si fréquent que le court métrage français s’aventure dans des périodes aussi éloignées dans le temps, assumant le défi du film en costumes à travers l’histoire d’une très jeune fille ne parvenant pas à donner d’héritier à son époux, un “gentilhomme” pas très tendre avec elle et qui envisage un “remède” cruel et la mettant en danger. Si bien que les femmes de la maison – cuisinière et domestiques comprises, décident d’empoisonner l’abject barbon, constituant ainsi une sororité active reflétant en miroir certains enjeux sociétaux contemporains, près de quatre cent cinquante ans plus tard. Audacieux et percutant, donc…

Les abonné(e)s de Brefcinema ont pu avoir le loisir de découvrir La saisonnière de Valentine Cadic sur notre plateforme, programmé au sein d’un focus dédié à la réalisatrice au moment de la sortie en salles de son long métrage, Le rendez-vous de l’été, au mois de juin dernier.

Dans ce documentaire – son premier –, elle suit deux jeunes femmes, amies et colocataires, tenant un petit cabinet dentaire dans une station de sports d’hiver, à savoir Les Arcs. Une ambiance neigeuse et ouatée, comme hors du temps et pourtant ancrée dans le quotidien des soins, des journées répétitives et des moments salutaires de loisir(s) pour Aurore et Solène.

La montagne apparaît aussi dans Michel le berger, une courte animation colorée et musicale de deux minutes trente, réalisée à quatre mains par Raphaël Jouzeau – l’auteur des déjà célèbres Belles cicatrices – et Valentine Vendroux. Des moutons aussi agiles que les danseuses de Busby Berkeley, ça vaut le détour !

Enfin, cette éclectique séance permettra de voir, fermement cette fois, le polar rural Bête noire de Joffrey Monteiro-Noël, qui était au menu de la séance de novembre de déjà demain et n’avait pu alors être projeté suite à un impondérable. On se reportera donc à ce que nous disions de ce film tendu et âpre, interprété par Grégoire Colin, alors dans notre texte de présentation de la précédente soirée.

Christophe Chauville

À voir aussi :

- Notre entretien filmé avec Valentine Cadic.

À lire aussi :

- Les belles cicatrices de Raphaël Jouzeau, vainqueur du Prix Émile-Reynaud 2024.