La rentrée 2023 de “Déjà demain”
Le lundi 11 septembre verra revenir les soirées mensuelles proposées à Paris par L’Agence du court métrage au MK2 Odéon, côté Saint-Michel, avec un programme une fois de plus haut de gamme et… plutôt drôle !
La date se retient facilement – le fameux “nine-eleven” –, mais point de gravité, fort heureusement, dans cette programmation inaugurant en grande pompe la saison 2023-2024 de la saga Déjà demain. Avec en ouverture de l’animation, musicale et d’une belle plasticité (colorée) : Poum poum ! de Damien Tran (visuel ci-dessous).
Ensuite, boum boum, le déjà remarqué cet été – avec plusieurs prix à Contis, Grenoble ou Digne-les-Bains – Je veux déguster, de et avec Léo-Antonin Lutinier, insolite variation sur la lisière de la folie, dans les pas d’un personnage de trentenaire au comportement pour le moins fantasque dans la rue, dans sa vie, dans ses amitiés et ses amours. Border line, donc, jusqu’à risquer de tomber du “mauvais côté”… Avec même une scène “yannickisée” vraiment surprenante, sinon malaisante.
Bing bing, place ensuite à la bande à Jauvat avec Mon p’tit papa, de Mahaut Adam (photo ci-dessus), produit par Ecce Films. Mira, jouée par Anaïde Rozam, de plus en plus familière aux habitués du court, est au centre du récit, ayant donné rencard à un quinqua moustachu croisé sur une appli alors qu’elle a déjà un petit copain, qui rapplique évidemment, l’obligeant à faire passer le vioque pour son daron ! Succulent, d’autant que l’inénarrable Martin Jaujau est devant la caméra en compagnie de – belle idée… – le “chien de Navarre” Jean-Luc Vincent, dans un emploi quelque peu inattendu…
On finira, ouin ouin, par Pleure pas Gabriel, de Mathilde Chavanne, que l’on ne présente déjà presque plus après sa présentation cannoise dans le cadre de la Semaine de la critique, osant la comédie musicale sur le motif de la solitude et de la déprime, avec une TS peu poussée pour le jeune homme incarné par Dimitri Doré (qui fut le Bruno Reidal de Vincent Le Port), à qui donne la réplique l’excellente Tiphaine Raffier, réalisatrice et interprète du mémorable La chanson il y a quelques années. Tout, y compris la photo de la jeune chef-op Pauline Doméjean, est réussi dans ce film restant comme l’un des incontournables de l’année.
Et ce premier rendez-vous mérite bien un hip hip hip… à vous de répondre !
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- Anaïde Rozam et Martin Jauvat déjà réunis dans Le sang de la veine.
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- Sur Bruno Reidal, confession d’un meurtrier, avec Dimitri Doré.