Nos soirées 17/12/2025

Un bon début d’année avec “Déjà demain”

C’est dès le jour de la rentrée de janvier, le lundi 5, que les séances “Déjà demain” redémarreront pour 2026, avec un programme annonçant déjà le printemps, voire même l’été !

2026 débutera sous le signe des réalisatrices, à “Déjà demain”, avec quatre films de cinéastes femmes qui seront toutes présentes à cette projection-rencontre à ne pas rater, le lundi 5 janvier à 20h au MK2 Odéon, côté Saint-Michel.

Sandra Desmazières présentera son beau film d’animation Fille de l’eau (visuel ci-dessous), pour lequel nous l’avions rencontrée en amont de sa présentation au Festival de Cannes, en compétition officielle des courts métrages, au mois de mai dernier. Produit par Caïmans Productions, le film a également remporté fin octobre le Prix Émile-Reynaud, décerné par les adhérents de l’Afca. Une récompense méritée et qui salue un parcours sans faute, au long duquel se sont succédés plusieurs œuvres remarquées : Le thé de l’oubli (2007), Bao (2012) et Comme un fleuve (2020).

Malou Lévêque, elle, n’en est qu’au début de sa carrière, mais son film La vérité, lui a déjà permis de se distinguer et sera lui aussi projeté, même s’il date de 2023, suivant un moment particulier de la vie de deux potes adolescents, un garçon et une fille, Keny et Dounia, qui sera différent des autres, un secret gardé s’invitant à la balade dans les calanques provençales, sous le soleil estival.

On se doit de mentionner l’interprétation, notamment celle d’Oumnia Hamnader, devenue également réalisatrice depuis, à travers Bimo (2025).

L’été est également au cœur de Fanny à la plage de Raphaëlle Petit-Gille (photo de bandeau), primé au Festival européen du film court de Nice en octobre, puis à Que du feu, à Lyon, en novembre, pour un joli début de carrière.

L’héroïne du titre est une mère quadragénaire séparée passant ses vacances avec ses deux fils, dans un camping où certains désirs oubliés vont se réveiller de manière inattendue, au contact d’un jeune homme rencontré par hasard (et de façon quelque peu contrainte) et d’un voisin de bungalow velléitaire – incarné par Denis Eyriey, figure assez familière du court métrage. La tonalité tragi-comique du film emporte l’adhésion, dans ce film par ailleurs sélectionné en compétition nationale au Festival de Clermont-Ferrand 2026…

Dans une certaine cohérence de motifs narratifs, Juliette Moncuit, s’emploie à orchestrer aussi, dans TN sensible, une relation garçon/fille perturbée alors qu’elle devrait être simple, en s’attaquant à ces écueils masculinistes qui ont la peau dure, notamment dans certains environnements périurbains, où un béguin peut facilement passer pour un signe de faiblesse chez un lascar. Moins de neuf minutes et des personnages néanmoins bien campés, dans un premier film où Léa Billard et Naïm Bakhtiar tirent leur épingle du jeu (de séduction avortée…).

Christophe Chauville

À lire aussi :

- Fille de l’eau, lauréat du Prix Émile-Reynaud 2025.

- Un autre court métrage avec Denis Eyriey : Fille du calvaire de Stéphane Demoustier.