“Déjà demain” lance sa nouvelle saison !
Le rendez-vous mensuel “Déjà demain” reprend lundi prochain, 8 septembre, à 20h, au MK2 Odéon. Venez en nombre, afin de découvrir un beau tiercé de courts métrages sélectionnés avant les vacances à Cannes, Annecy et Pantin.
Il faudra ne rater sous aucun prétexte la séance de reprise de “Déjà demain” (voir aussi l’event FB de la soirée), ce rendez-vous proposé chaque mois au MK2 Odéon, côté Saint-Michel, par L’Agence du court métrage et Brefcinema. Le programme sera comme à l’habitude de tout premier choix, avec en ouverture Wonderwall, de Róisín Burns (photo de bandeau), remarqué à la dernière Semaine de la critique et vainqueur du Grand prix de la compétition fiction à Côté court, à Pantin.
La réalisatrice, qui est d’origine anglo-irlandaise et qui est installée à Paris, nous transporte vers le milieu des années 1990 dans la région de Liverpool, suivant la jeune Siobhan, âgée de 9 ans, au long d’une journée particulière, celle d’un épisode de l’émission mythique Top of the Pops devant départager deux groupes en vogue du moment comme étant le meilleur du royaume : Blur vs. Oasis. Dans le nord prolo, on soutient évidemment les seconds, issus de la classe ouvrière, alors que des piquets de grève fleurissent sur les chantiers navals de la Merseyside. D’autant que les petits bourges, étudiants en art londoniens, de Blur agacent tout autant que le club d’Arsenal quand il vient affronter les Reds à Anfield.
Ça pourrait être du Ken Loach, mais la tonalité glisse harmonieusement vers l’onirisme et la poésie, à travers des séquences finales mémorables. Déjà un classique, a-t-on envie d’affirmer…
Bruno Collet en avait confectionné un il y a quelques années, à savoir Mémorable, et il était sans doute compliqué de rebondir après son immense succès, qui l’avait conduit jusqu’à la salle des Oscars. Avec Atomik Tour (visuel ci-dessus), le réalisateur renouvelle son inspiration, tout en travaillant encore le thème de la mémoire, mettant cette fois sa maîtrise toujours impériale du stop-motion pour brosser le portrait d’un héros supposé de notre temps, influenceur partant faire des vidéos sur le site sinistrement célèbre de Tchernobyl.
Le portrait de la génération biberonnée aux réseaux sociaux est implacable, quitte à faire grincer des dents, mais une prise de conscience est heureusement toujours possible pour tous, surtout là où flottent encore certains fantômes d’un passé pas si éloigné…
La thématique imprègne évidemment aussi Oni d’Idir Serghine (photo ci-dessus), à travers lequel le réalisateur de Cross change de registre, s’attaquant au film horrifique, plantant son ambiance inquiétante au cœur de Paris, où emménage une jeune étudiante japonaise, incarnée par Yumi Narita, qui se fait une belle place au sein du jeune cinéma français depuis quelque temps. L’appartement où elle s’installe, dans un immeuble qui pourrait être celui du Locataire de Polanski, va vite lui dévoiler ses curieux et effrayants secrets. On pense aussi à une veine d’épouvante japonaise dans le style d’Hideo Nakata, et on retrouve en bonus Martin Jauvat dans un emploi sensiblement différent de ceux qu’on lui connaît.
Le public présent pourra échanger avec Róisín Burns et Idir Serghine à l’issue de la projection, on vous attend !
À voir aussi :
- Santa Maria Kyoko, interprété par Yumi Narita, disponible actuellement sur Brefcinema.
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