“Déjà demain” accueille Côté court

Comme l’année dernière à la même période, notre séance “Déjà demain” de début juin accueillera, pour finir la saison en beauté, le Festival Côté court et son délégué général Jacky Évrard, avec qui une programmation de quatre films issus de l’édition 2024 de l’événement a été concoctée. 

On commencera avec le dernier film en date de Wissam Charaf, Et si le soleil plongeait dans l’océan des nues (photo ci-dessus), véritable concentré du style et de la tonalité comique et grinçante de ce cinéaste libanais qui évolue entre différents formats depuis quelques années. On y suit, entre fantasme(s) et réalité, un agent de sécurité zélé chargé de veiller sur l’accès au chantier du front de mer de Beyrouth, à proximité de là où une terrible explosion s’était produite à l’été 2020.

Un autre film déjà repéré dans plusieurs festivals des mois écoulés fermera la séance, à savoir Avec l’humanité qui convient de Kacper Checinski (photo ci-dessous), drame hyper tendu prenant place dans une antenne de Pôle Emploi, dont la directrice, jouée par Joséphine de Meaux, a reçu un mail plus qu’inquiétant d’une allocataire en plein désespoir et menaçant de venir en finir dans ses locaux. Du suspense, donc, bien sûr, mais aussi de la compassion et de l’humanisme, comme le promet le titre.

Entre temps, on aura découvert l’un des deux films de Laïs Decaster présents à Côté court 2024, Car Wash (). Ce documentaire – qui sera présenté dans la section “Grand angle” tandis qu’Une histoire de plage concourra en compétition fiction – permet à la réalisatrice de filmer à nouveau sa sœur Auréa, sur 12 minutes et en train de laver sa voiture et d’en parler, en débordant sur ce que le véhicule représente dans sa vie et vis-à-vis de ses amours… Irrésistible, comme le fut par le passé Soirée mousse, qui réunissait le même tandem en 2021.

Autre réalisatrice régulièrement suivie à Bref, Émilie Aussel présentera La grotte des enfants perdus (photo de bandeau), un titre à la Peter Pan mettant en scène effectivement de jeunes gens peinant à accepter l’âge adulte et brandissant leur soif de libertés, politique et citoyenne autant qu’amoureuse et sensuelle. Il s’agit d’un retour au court pour la cinéaste montpelliéraine, autrice en 2022 d’un beau premier long, L’été l’éternité, et dont ce nouveau film perpétue les thématiques de prédilection, d’autant qu’elle l’a à nouveau écrit avec sa fidèle collaboratrice, Emmanuelle Bayamack-Tam.

Précisons que Laïs Decaster et Kacper Checinski seront là pour présenter leur film et pour converser ensuite avec le public. On vous attend donc en grand nombre !

À lire aussi :

- Sur la 33e édition du Festival Côté court de Pantin.

- Sur L’été l’éternité et le passage au long métrage d’Émilie Aussel.