Mood Films Production a dix ans
C’est fin 2014 que Benjamin Bonnet a créé sa société Mood Film Production. Une décennie d’existence et d’activité, donc, sur laquelle il est revenu pour nous, en attendant plusieurs cartes blanches en festivals au cours de 2025, à commencer par Paris Courts devant.
Quel avait été votre parcours personnel avant de créer Mood Films ?
Diplômé de l’EDHEC (École des hautes études commerciales), j’ai exercé comme DRH dans des banques à Genève durant dix ans, après un rapide passage en master scénario à l’ÉCAL, à Lausanne. J’ai ensuite rejoint, en 2012, Madeleine Films où, pendant deux ans et demi, j’ai exercé en tant que producteur exécutif junior.
Quelles étaient initialement les grandes lignes de votre approche éditoriale ? Ont-elles évolué depuis, et en quoi ?
Mood est l’anagramme de Doom, qui est une référence au film culte de Gregg Araki The Doom Generation, qui est fondateur de ma ligne éditoriale : des histoires pops, colorées, disruptives, queer, avec comme acmé Nino lunaire de Manuel Billi (photo ci-dessous), ma dernière production, en 2024, comme une synthèse des thématiques qui résonnent fortement en effet-miroir de mes propres désirs de spectateur, grâce à un regard singulier.
Quels films et quelles collaborations auriez-vous particulièrement envie de mettre en lumière en reparcourant cette décennie d’activité ?
Toutes les rencontres sont quasiment des premiers films, et j’ai beaucoup aimé co-produire avec la Suisse et le Maroc, mais je garde une tendresse particulière pour mes deux tournages en Région Bretagne : Nino lunaire et Nous n’irons plus en haut (Simon Helloco, 2021, photo ci-dessous).
Les collaborations avec les compositeurs et compositrices de musiques de films sont également de très beaux souvenirs, qui m’accompagnent et résonnent quasi quotidiennement. J’ai même créé une playlist musicale à l’été 2023 : “Are you in the Mood ?”.
Comment allez-vous fêter cet anniversaire dans les festivals de 2025 ?
Trois cartes blanches sont prévues dans le cadre de festivals amis : Paris Courts devant en janvier, le MCM à la fin mars et le Festival de Saint-Jean de Luz en octobre, pour mettre en avant des films inédits en lien avec les spécificités et l’ADN des programmateurs/trices qui m’ont accompagné et soutenu dans mon identité de producteur.
Quels sont les projets à venir chez Mood Films ? Allez-vous vous lancer prochainement dans l’aventure d’un long métrage ?
Nos projets de 2025 seront deux documentaires de création, en tournage en Nouvelle-Aquitaine pour l’un et consacré aux frères Portal, nageurs paralympiques médaillés, pour l’autre. La fausse note, premier long métrage comédie de Jeremias Nussbaum, est en développement, ainsi que La bonne distance, le premier film court de Melvin Nkosi.
Photo de bandeau : Palissade de Pierrick Chopin (2022).
À lire aussi :
- Au programme de Paris Court devant 2025.
- Sur le tout premier film produit par Mood Films : La nuit, tous les chats sont roses de Guillaume Renusson (2015).