News 27/04/2023

Les courts de la Semaine et de la Quinzaine 2023

Maintenant que l’Officielle et la Cinef ont annoncé leurs sélections, le tableau cannois est complet, la Semaine de la critique et la Quinzaine des cinéastes ayant auparavant bien respecté les délais – bravo ! – dans le dévoilement de leurs listes respectives.

Le Semaine de la critique 2023 réserve comme à son habitude le plus beau sort au court métrage. Dix titres internationaux seront en compétition et trois en séance spéciale, tandis que la carte blanche traditionnellement offerte au festival mexicain de Morelia en réunira quatre autres.

Pour ce qui est de la compète, la France se taille la part du lion avec Boléro de Nans Laborde-Jourdàa (dont on avait remarqué dans les festivals de l’an dernier Léo la nuit), les animations La saison pourpre de Clémence Bouchereau (une production de Bandini Films) et Via Dolorosa de l’Israélienne Rachel Gutgarts (produit côté français par Miyu), sans compter une coproduction avec l’Égypte et le Quatar : I Promise you Paradise de Morad Mostafa.

La séance spéciale fait tout aussi envie, avec le nouveau film de Mathilde Chavanne, Pleure pas Gabriel (photo de bandeau), et Stranger de Jehnny Beth et Iris Chassaigne (photo ci-dessus). Cette dernière était présente l’an dernier dans la section avec son beau Swan dans le centre, chroniqué dans le cahier critique du dernier numéro de Bref. Midnight Skin de Manolis Mavris fait aussi partie de ce programme, pour un retour du réalisateur après le Prix Canal+ obtenu par l’inouï Brutalia, Days of Labour en 2021.

Un mot des longs pour finir, avec le premier d’Iris Kaltenbäck, Le ravissement, en compétition. Cette jeune réalisatrice a suivi le cursus scénario de la Fémis et y avait réalisé le court métrage Le vol des cigognes en 2015. À suivre aussi Ama gloria de Marie Amachoukeli en ouverture, La fille de son père d’Erwan Le Duc en clôture (pour lui, c’est le deuxième long…) et Vincent doit mourir de Stéphan Castang, avec Karim Leklou et Vimala Pons en séance spéciale.

Du côté de la Quinzaine, dite “des cinéastes” pour la première fois – et c’est bien logique –, dix courts seront présentés, dont le moyen métrage fantastique de Julia Kowalski J’ai vu le visage du diable (photo ci-dessus), le film d’animation Margarethe 89 de Lucas Malbrun, avec Marie Larrivé à la direction artistique, et Oyu d’Atsushi Hirai, dont le film précédent, Retour à Toyama, avait pu être apprécié des abonnés de Brefcinema. Dans la tête un orage de Clément Pérot, qui brosse le portraits d’adolescents dans une cité du Nord de la France, sera l’autre production courte française de la sélection.

Beaucoup de cinéastes passés par le format seront également présents avec leurs derniers longs, de Bertrand Mandico (avec Conann) à Claude Schmitz (avec L’autre Laurens), en passant par Faouzi Bensaïdi (Déserts), Pierre Creton (Un prince) et même Michel Gondry (Le livre des solutions).

On n’omettra pas pour finir que deux grands maîtres prénommés Pedro présenteront aussi des courts en officielle : Almodóvar (pour son “western gay” de 31 minutes Strange Way of Life, que Pathé sortira en salles en août) et Costa (avec Filles du feu).

Christophe Chauville

À lire aussi :

- Les courts en compétition officielle et à la Cinef.

- Notre critique de Noir-soleil de Marie Larrivé.