News 14/01/2021

Le rêve persistant d’un Oscar

Ils sont 18 : 18 courts métrages d’animation français ou de coproduction française figurent parmi les 96 titres en lice pour le marathon qui conduira aux nominations, puis à la cérémonie des Oscars 2021.

On en comptait certes 23 l’année dernière, mais la diminution est minime, surtout dans ces circonstances particulières des derniers mois. La liste officieuse des œuvres d’animation pouvant, pour les formats courts, espérer décrocher le prochain Oscar de la catégorie est connue depuis le début janvier et la production française y est encore bien représentée, puisque c’est presque un titre sur cinq qui implique une production ou une école française, que ce soit de façon majoritaire ou non.

Sont présents, sans surprise, les grands champions de festivals que sont L’heure de l’ours (Agnès Patron, Sacrebleu Productions), Genius Loci (Adrien Mérigeau, Kazak Productions), La vie de château (Clémence Madeleine-Perdrillat et Nathaniel H’limi, Films Grand Huit), Symbiosis (Nadja Andrasev, Miyu Productions/Salto Productions), Traces d’Hugo Frassetto et Sophie Tavert Macian (Les Films du Nord/La Boîte… Productions) ou encore Empty Places (Geoffroy de Crécy, Autour de minuit).

Des challengers parfois moins attendus les accompagnent, comme Cœur fondant de Benoît Chieux (Sacrebleu Productions également, visuel de bandeau), Sororelle de Frédéric Even et Louise Mercadier (JPL Films/Papy 3D) ou À la mer poussière d’Héloïse Ferlay (visuel ci-dessus), qui a été réalisé à l’Ensad et qui confirme, si besoin est encore, l’excellence persistante des écoles françaises d’animation. Une tendance confirmée à la fois par le décapant Wild Love de Paul Autric (École des nouvelles images) et o28, signé de six pensionnaires de Rubika.

Au rang des coproductions, on retrouve Homeless Home de l’Espagnol Alberto Vazquez (Autour de minuit/Uniko), Le tigre sans rayures de Raul Robin Morales Reyes (Folimage/Nadasdy Films) et le délicieusement grivois Le gardien, sa femme et le cerf de Michaela Mikalyiova et David Stumpf (Bagan Films/BFilm, visuel ci-dessous).

Citons enfin Elo (Lié) d’Alexandra Ramires (Providences), Précieux de Paul Mas (Je suis bien content), Purpleboy d’Alexandre Siqueira (qui associe en production France, Belgique et Portugal) et l’impayable Toomas Beneath the Valley of the Wild Wolves de Chintis Lundgren, pour que le compte soit bon : 18 candidats sur la ligne de départ, et un résultat des courses le 25 avril prochain, pour succéder éventuellement à Logorama, du collectif H5, récompensé en 2010. Rappelons enfin que l’an dernier, Mémorable de Bruno Collet comptait parmi les finalistes – hélas – malheureux.

Christophe Chauville

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