La route des Oscars 2025
Le record de nominations pour Jacques Audiard a relégué au second plan la présence parmi les finalistes aux prochains Oscars de courts français – ou en coproduction – dans les catégories dédiées.
Historiques, les 13 nominations obtenues par Emilia Pérez, de Jacques Audiard, le sont, tout comme le fait que Coralie Fargeat soit en lice pour l’Oscar de la meilleure réalisation – douze ans, seulement, après la réalisation de son court métrage Le télégramme : quel chemin parcouru !
Mais le fait de retrouver le court métrage d’animation de Loïc Espuche Beurk ! (visuel de bandeau) au sein des cinq postulants à la statuette est tout aussi extraordinaire. Produit par Ikki Films en coproduction avec Iliade et Films, Beurk ! a fait le tour du monde des festivals et sortira très prochainement en salles au sein d’un programme auquel il donne son nom, chez Cinéma Public Films.
Il croisera notamment le fer, pour l’emporter, avec Wander to Wonder de la Néerlandaise Nina Gantz, coproduit par les Productions de Milou côté français, et avec Beautiful Men, du Flamand Nicolas Keppens, également crédité d’une belle carrière festivalière et coproduit par Miyu (visuel ci-dessus).
Le film japonais Magic Candies et l’iranien In the Shadow of the Cypress sont ses autres challengers.
Grand triomphateur de l’année écoulée également, en tout cas depuis sa Palme d’or du court métrage, L’homme qui ne se taisait pas de Nebojša Slijepčević (photo ci-dessus) figure dans les cinq derniers qui espèrent décrocher la statuette dans la catégorie du court de “live action”. Coproduit par les Films Norfolk, The Man Who Could Not Remain Silent - dans son titre anglais international – avait également raflé le prix aux European Films Awards en décembre et pourrait boucler ainsi un imposant grand chelem.
Ses concurrents seront I’m Not A Robot de Victoria Warmerdam (Pays-Bas/Belgique) et The Last Ranger de Cindy Lee (Afrique du Sud), ainsi que deux productions américaines, qui sont forcément favorites a priori : A Lien de David et Sam Cutler-Kreutz et Anuja d’Adam J. Graves.
Enfin, n’omettons pas de saluer la nomination, à la fois en meilleur long métrage d’animation et en meilleur film étranger – autre exploit XXL ! –, de Flow, le chat qui n’avait plus peur de l’eau, du Letton Gints Zilbalodis, dont Ron Dyens, patron de Sacrebleu Productions, est l’un des producteurs. Chapeau à eux aussi !
À lire aussi :
- Sur le programme Beurk ! qui sortira le 5 février.
- L’homme qui ne se taisait pas, récompensé à Cannes en 2024.