Des programmes jeunes publics à foison
Est-ce la perspective de l’arrivée – déjà ?!? – des vacances scolaires d’hiver ? En tout cas, différentes propositions destinées aux plus jeunes cinéphiles par les distributeurs spécialisés commencent à pointer le bout de leur nez, sinon de leur museau. Avec aussi des câlins et des bisous… Beurk !!!
La première zone à être en vacances, ce sera dès le 7 février et les Films du Whippet auront déjà lancé en salles depuis la semaine précédente (le 29 janvier), un florilège de la collection En sortant de l’école, portant comme sous-titre “À nous le monde !” et associant 13 opus tirés des différentes saisons – il y en a 10 pour l’heure – de l’initiative portée par Delphine Maury, de Tant Mieux Prod, en partenariat avec France Télévisions.
Ainsi, Nature d’Isis Leterrier (visuel ci-dessous) s’inspirait du poème éponyme de Jean Tardieu, Le jardin perdu de Natalia Chernysheva de celui de Claude Roy et Les mouettes de Lara Mattelart de l’un d’Andrée Chédid. Le série promeut en outre différentes techniques, du dessin animé au stop-motion, en passant par les papiers découpés ou des hybridations. 40 minutes au total, pour les plus de 6 ans, avec des documents pédagogiques à retrouver sur le site du distributeur, qui fête cette année ses 20 ans d’existence.
Le 5 février, place à Beurk !, sous la houlette de Cinéma Public Films. Derrière l’onomatopée se profile d’abord le dernier court métrage de Loïc Espuche, déjà célébré en de nombreux endroits, qui donne son titre au programme. Soit l’aventure du jeune Léo en colonie de vacances, où il se rend compte que les bisous sur la bouche, c’est certes vraiment dégueu, mais ça donne quand même hyper envie… Malin et drôle, coloré et tonique, le film (visuel ci-dessous) vient de séduire le jury des Petits Paris Courts devant, entre autres.
Ce court incontournable de l’année est précédé de quatre autres productions récentes à l’attention du jeune public, pour 45 minutes de réjouissances, dont l’Helvétique Dans la nature de Marcel Barelli, qui déconstruit avec malice des idées reçues sur le monde animale où, oui, l’homosexualité existe en toute normalité. Et ça se dragouille aussi dans Le grand saut, chronique de plage signée de six étudiant(e)s de l’École des Nouvelles images d’Avignon.
À la même date, Little KMBO invite à écouter et admirer Une guitare à la mer (visuel de bandeau), soit un programme comprenant cette réalisation de Sophie Roze, que complète parfaitement le dernier né de Pierre-Luc Granjon, Les bottes de la nuit, et L’arrivée des capybaras d’Alfredo Soderguit (visuel ci-dessus), co-produit entre France, Uruguay et Chili, qui met en scène ces rongeurs qui sont les plus grands du monde, qu’on se le dise.
Là aussi, l’animation en volumes répond à celle en 2D, avec des ressources pédagogiques à disposition pour prolonger le plaisir de ces 55 minutes accessibles dès l’âge de 4 ans.
Gebeka Films ne sera pas en reste, à travers Géniales ! à partir du 12 février. Le morceau de résistance en est Lola et le piano à bruits, d’Augusto Zanovello (visuel ci-dessus), que le réalisateur a coécrit avec Jean-Charles Finck. Soit 28 minutes de stop-motion, avec des marionnettes et de la musique, autour du motif de l’autisme, qui frappe le petit frère de l’héroïne. Komadoli Studio, Folimage, Momakin et Nadasdy Film sont associés sur le projet.
Trois autres films courts ont été associés au film : Entre deux sœurs d’Anne-Sophie Gousset et Clément Céard (coproduit par Folimage et Les Armateurs), Gonflées d’Alžbeta Mačáková Mišejková (un film d’école de la FAMU, à Prague) et Princesse Aubergine de Dina Velikovskaya (Allemagne). Pour 52 minutes, à partir de 5 ans.
Enfin, Les Films du Préau occuperont aussi naturellement le terrain au même moment, mais par le biais d’un long métrage, à savoir La vie, en gros, de Kristina Dufková (République tchèque, Slovaquie, France), remarqué en 2024 au Festival d’Annecy et lauréat du Prix du public Paris Mômes à Mon premier festival par la suite.
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