Disparition : Yann Sinic (1973-2024)
Le réalisateur, natif d’Aubervilliers et installé à Montpellier depuis une dizaine d’années, est prématurément décédé le 6 novembre dernier. Yann Sinic avait cinquante-et-un ans.
Ses collègues de l’Université Paul-Valéry/Montpellier 3 (où il officiait dans le cadre du Master 2 de création documentaire), ainsi que l’équipe d’Occitanie Films lui ont rendu hommage et Brefcinema s’associe volontiers à leur émotion.
“Yann Sinic avait créé en 1998 les productions Pharos avec Nathalie Combe (devenues depuis Cosmographe Productions). Tous deux avaient réalisé ensemble leur premier documentaire, La conscience de Svevo, en 2001. Yann Sinic s’intéressait particulièrement à l’idée de la mémoire, thème récurrent de son œuvre, notamment dans ses films courts Pour mémoire (1996), N’ayons peur de rien (2004), Le remords (2006), Un monde pour soi (2010), Les mondes intérieurs (2013) et Depuis la nuit des temps (2014).
Le remords (photo de bandeau) avait fait l’objet d’une critique dans le numéro 104-105 de Bref, à l’automne 2012, et son synopsis résonne amèrement aujourd’hui : “Portrait d’une femme qui découvre, au moment de mourir, qu’elle n’a pas su vivre.” Pour se souvenir au mieux de lui, on pourra prendre cinq minutes pour voir en ligne l’un de ses films : Comme des trains dans la nuit (2015), sur les traces de L’homme qui aimait les femmes de François Truffaut, qui avait été tourné à Montpellier.
Photo : photo de tournage du film De passage de Nicolas Anglès d’Ortoli et Yann Sinic (Fioravanti production), 2023 / © Occitanie Films.
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