Déborah Chang récompensée à Angoulême
Le Festival du film francophone d’Angoulême 2024 s’est achevé sur une remise de prix durant laquelle le Valois René-Laloux a notamment été décerné.
Les nœuds du destin, de Déborah Chang (visuel de bandeau), a remporté le Valois René-Laloux, décerné chaque année au meilleur court métrage d’animation présenté en compétition du FFA 2024. Ce documentaire animé a été autoproduit par sa prometteuse jeune réalisatrice, née en 2000 et issue de l’immigration chinoise, dont on parle généralement très peu. Aller à rebours de cette invisibilisation est déjà un atout pour ce projet très personnel.
Son film est dense, sur 7 minutes 30, et s’appuie sur une conversation de l’artiste avec sa mère, qui lui raconte dans un français hésitant ce qu’était la politique de l’enfant unique dans leur pays d’origine. Un témoignage fort et terrible par instants, tant on sait que de nombreuses fillettes ont été assassinées à la naissance et que les conséquences de cette politique inepte sont énormes sur la démographie actuelle du gigantesque état.
Le film prend en outre la forme, assez singulière, d’un carnet dont les pages sont tournées, avec des illustrations, des photos, des figures animées ou encore des notes manuscrites.
Signalons aussi que cette 17e édition de la manifestation charentaise a vu Louise Courvoisier triompher du côté de longs métrages, avec Vingt Dieux (photo ci-dessus) – qui est son premier, rappelons-le. Le Valois d’argent, trophée principal, lui a été attribué, ainsi que celui du jury des étudiants francophones.
À voir aussi :
- C’était pas du Bourgogne, de Mathias de Panafieu, lauréat du Valois René-Laloux 2021.
- Mano a mano, court métrage d’école de Louise Courvoisier.
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