News 23/11/2021

Christophe Loizillon : l’art du détail

La Cinémathèque du documentaire accueille pour une soirée spéciale à Beaubourg, le lundi 29 novembre, l’une des personnalités les plus passionnantes du paysage cinématographique hexagonal : Christophe Loizillon.

“Christophe Loizillon, le détail” est l’intitulé – parfaitement inspiré – de cette soirée en la compagnie de l’intéressé, qui sera proposée au Cinéma 1 du Centre Pompidou le lundi 19 novembre à 20h, dans le cadre du cycle “Du court, toujours”. Ce format, le prolifique créateur l’a beaucoup fréquenté, et ce depuis quatre décennies et de mémorables débuts, en 1982, avec Lieux communs

Loizillon est devenu l’un des maîtres de l’exercice délicat, sinon périlleux, du plan-séquence à partir de l’extraordinaire Les mains (1996, photo de bandeau), présenté au cœur de cette programmation et qui devait se voir prolongé par la suite de plusieurs autres opus dédiés à des parties du corps, à savoir Les pieds (2000), Les visages (2003), Les sexes (2017).

Auparavant, et l’on s’en souvient moins, le cinéaste avait signé des portraits de plasticiens, comme Resnais avant lui durant l’après-guerre, allant filmer dans leur atelier Georges Rousse, Eugène Leroy et quelques autres, à partir du milieu des années 1980. Cette séance permettra ainsi de voir Détail Roman Opalka (1987, visuel ci-dessus) et Felice Vanini (1997). Deux œuvres rares, dont la première est aussi vertigineuse et quasi hypnotique que le travail de l’artiste polonais, peignant des nombres sur des fonds clairs et atteignant le seuil inouï de “4 millions”. Une belle introduction à une filmographie foisonnante et unique, s’enrichissant sans cesse de nouvelles propositions (voir l’émouvant Maman, en 2019).

Christophe Chauville

À lire aussi :

- Sur un autre film de Christophe Loizillon : Corpus/corpus.

- Une séance sur le plan-séquence, en présence de Christophe Loizillon, au Festival de Villeurbanne 2021.