César 2023 : 10 pour 3
Les nominations pour les prochains César sont tombées ce mercredi matin. Et la liste s’est naturellement rétrécie en ce qui concerne les futurs vainqueurs des trois César dédiés aux courts.
Le nombre de places s’est réduit depuis l’année dernière et ils seront quatre en “finale” pour le César du meilleur court métrage de fiction (contre cinq précédemment) : Haut les cœurs d’Adrian Moyse Dullin, Partir un jour d’Amélie Bonnin, Le Roi David de Lila Pinell et Les vertueuses de Stéphanie Halfon (photo ci-dessous), qui fait figure d’outsider. Les deux premiers sont en ligne en ce moment sur Brefcinema et le troisième l’a été durant une bonne partie de l’année dernière.
Du côté de l’animation, tout se jouera entre Câline de Margot Reumont, Noir-soleil de Marie Larrivé et La vie sexuelle de Mamie d’Urška Djukić et Émilie Pigeard, alors qu’il y avait quatre nommés jusque-là. Noir-soleil a lui aussi pu être apprécié sur notre plateforme, tandis que nous avions rencontré Émilie Pigeard à la veille de la sélection du film qu’elle a coréalisé au Festival d’Annecy 2022.
Pour le court métrage documentaire, même traitement : trois nommés au lieu de quatre auparavant et Churchill, Polar Bear Town d’Annabelle Amoros – qui est au sommaire de Bref 128 et visible sur Brefcinema depuis quelques jours – en découdra avec Écoutez le battement de nos images d’Audrey et Maxime Jean-Baptiste (photo ci-dessous) et Maria Schneider, 1983 d’Elisabeth Subrin, découvert à la Quinzaine des réalisateurs à Cannes en 2022.
On ne manquera pas de citer aussi les nommés au César du meilleur premier film, donc du “premier long” (running-gag, hélas…) : Bruno Reidal, confession d’un meurtrier de Vincent Le Port, Falcon Lake de Charlotte Le Bon, Les pires de Lise Akoka et Romane Gueret, Saint Omer d’Alice Diop et Le sixième enfant de Léopold Legrand. On pourra se reporter à cet égard aux entretiens filmés que nous avions réalisés avec le duo Akoka/Gueret et avec Léopold Legrand.
Ce fut le cas aussi de Michaela Pavlátová, réalisatrice de Ma famille afghane (visuel ci-dessus), produit côté hexagonal par Sacrebleu Productions et nommé pour le trophée du meilleur long métrage d’animation.
On déplorera pour finir de devoir constater, au regard de toutes les femmes cinéastes s’étant distinguées cette année (on peut ajouter à celles déjà citées les noms de Léa Mysisus, Lola Quivoron, Céline Devaux, Alice Winocour, Rebeccca Zlotowski, etc.) que les nominations au César de la meilleure réalisation soient 100% masculines. Il reste décidément du boulot, et à tous les étages…
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