Cannes 2025 : quels courts métrages français ?
Compétition officielle, Cinef, Semaine de la critique, Quinzaine des cinéastes ou Adami : il y aura aussi des courts métrages ayant réussi à se frayer un chemin vers la Croisette et ses alentours, entre le 13 et le 24 mai. Petit tour d’horizon des œuvres françaises ou de coproduction ainsi mises en lumière.
Il aura fallu plus de deux semaines après la conférence de presse tenue par Thierry Frémaux pour avoir les listes des courts métrages en lice en sélection officielle, en compétition (ils seront 11) et à la Cinef. Parmi les premiers figurent une fiction, Dammen de Grégoire Graesslin, produit par les Films de la Capitaine, et Fille de l’eau de Sandra Desmazières (visuel ci-dessous), œuvre d’animation de chez Caïman Productions. Le Portugais Gabriel Abrantes sera également présent avec Disputes en faveur de l’amour.
Dans le cadre de la Cinef, 28e du nom, 16 films d’école seront projetés – 13 fictions et 3 animations (pour 2 700 films postulants !). La Fémis sera représentée par Le continent somnambule de Jules Vésigot-Wahl (26 min) et la CinéFabrique par Bimo d’Oumnia Hanader (23 min). Rappelons que l’on avait pu voir cette dernière en qualité d’interprète dans La vérité de Malou Lévêque et Fille de Lili Cazals, tous deux de 2023.
Le jury qui départagera ces candidat(e)s sera présidé par la cinéaste allemande Maren Ade et comprendra notamment Camélia Jordana et Nebojša Slijepčević, qui avait obtenu la Palme d’or l’année dernière avec L’homme qui ne se taisait pas (également césarisé depuis).
Des courts, il y a en a aussi naturellement à la Quinzaine des cinéastes, ainsi que des moyens métrages et Gala Hernández López, remarquée grâce à La mécanique des fluides en 2022, réitère sur une durée supérieure à 30 minutes avec +10K, documentaire sur un jeune homme investissant dans les cryptomonnaies (photo ci-dessus). Don Quichotte Films, lauréat du Prix Procirep au début de cette année, est aux commandes.
Autre société en essor, Films Grand Huit répondra à l’appel à travers une coproduction majoritaire belge, associant également Royaume-Uni et Macédoine du Nord : Loynes, du réalisateur flamand Dorian Jespers, remarqué par le biais de Sun Dog en 2020.
Mais à Cannes, c’est bien la Semaine de la critique qui fera une fois de plus la part la plus belle au format court, à travers trois modules de programmation : la traditionnelle compétition (soit dix titres), une séance spéciale (composée de trois films) et la carte blanche d’invitation au festival mexicain de Morelia. Pour la première, on attend particulièrement le nouveau film de Carmen Leroi, Donne batterie (Sans regret Productions, photo ci-dessus), avec Marie Rosselet-Ruiz en tête d’affiche. Un film d’animation signé Jocelyn Charles, un ancien des Gobelins, l’accompagnera au rang des productions 100% françaises : Dieu est timide.
Quatre autres œuvres sélectionnées correspondent à des coproductions : Kattu ! d’Ananth Subramaniam (via DW Productions côté Hexagone), L’mina de Randa Maroufi (Shatamata Production), Samba infinito de Leonardo Martinelli (Les Valseurs, label décidément toujours tourné vers le Brésil) et Wonderwall de Róisín Burns (Barberousse Films, photo ci-dessous).
La séance spéciale permettra de voir, aux côtés d’un film bulgare au titre particulièrement intrigant (en VF : “Eraserhead dans un filet à provisions”), le nouveau Guil Sela, avec les jeunes pousses Michael Zindel et Raïka Hazanavicius : No Skate ! (photo de bandeau). Produit par les Films Norfolk, il plonge dans le Paris – et plus spécialement Montmartre – de l’été des J.O., où deux jeunes gens plutôt dissemblables se croisent et se rapprochent amicalement.
Une fugue d’Agnès Patron sera le troisième larron, toujours produit par Ron Dyens et Sacrebleu, à l’instar de L’heure de l’ours, qui remporta un César en 2021.
Pour finir, signalons que les films de la collection Adami sont toujours lancés à la période cannoise et seront diffusés sur France Télévisions. Cette année, il s’agit de quatre courts métrages réalisés par Eye Haïdara (Cerfa 15186), Mariama Gueye (Les garants), Dali Benssalah (Trois ans) et Finnegan Oldfield (Tsunami, photo ci-dessus).
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- Un autre court métrage de Carmen Leroi, La réputation, coréalisé avec Emmanuel Mouret, à voir dans le cadre de Déjà demain le 5 mai.