Festivals 15/05/2024

Tous les courts (français) de Cannes 2024

Compétition officielle, Cinef, Semaine de la critique et Quinzaine des cinéastes : le court métrage va, bon gré mal gré, tenir son rang sur La Croisette dans les jours à venir. Qu’il soit 100% français ou de coproductions diverses. Avec même un titre déjà particulièrement médiatisé, à savoir le film de Judith Godrèche projeté en ouverture à Un certain regard et au Cinéma de la plage.

Le 77e Festival de Cannes bat son plein et c’est en fin de période, le vendredi 24 mai, que les courts métrages en compétition officielle seront projetés dans l’enceinte du Palais. 11 titres, d’une durée d’un quart d’heure maximum (et 8 la recouvrent exactement !), avec côté français, deux films d’animation : l’un produit par Miyu, Volcelest d’Éric Briche, l’autre par les Tourangeaux de Balade sauvage Productions : Les belles cicatrices de Raphaël Jouzeau (visuel ci-dessous).

Across the Waters de Viv Li est chinois par la nationalité de sa réalisatrice et français par sa production, partagée entre Tripode Films et Protest Studios. Sanki Yoksan d’Azer Guliev, concourt sous le pavillon de l’Azerbaïdjan, mais c’est bien La Luna Productions qui en est à l’origine. Enfin, L’homme qui ne se taisait pas de Nebojša Slijepčevič (photo ci-dessous) est une copro’ réunissant Croatie, Bulgarie, Slovénie et France, à travers les Films Norfolk, dont nous avons du reste rencontré deux représentants pour l’occasion (interview à voir ici).

Un jury présidé par Lubna Azabal décernera la Palme d’or du court métrage, ainsi que les prix de la Cinef. 18 titres ont été retenus au final, dont Mauvais coton de Nicolas Dumaret, qui représentera la Fémis, seul établissement de l’Hexagone concerné pour cette année. 

Du côté de la Quinzaine des cinéastes, 9 nouveautés venues du monde entier seront montrées. Jules Follet sera présent avec un documentaire, Les météos d’Antoine, tandis qu’Après le soleil de Ryane Mcirdi (photo ci-dessous) est franco-belgo-algérien, tout comme la société sui l’a produit : Malfamé Cinéma. Il est à noter que la Quinzaine rendra hommage à Laurent Achard, dont La peur, petit chasseur sera projeté en séance de clôture.

À la Semaine de la critique, on retrouvera beaucoup de courts comme à l’accoutumée. Dix seront en compétition, dont l’autoproduit Montsouris de Gui Sela et l’animé Supersilly de Veronica Martiradonna (Sacrebleu Productions). Ce qu’on demande à une statue c’est qu’elle ne bouge pas, de Daphné Hérétakis est franco-grec, réalisé par une cinéaste qui a longtemps travaillé au Collectif Jeune Cinéma et dont nous avions chroniqué l’un des films précédents, Archipels, granites dénudés, dans Bref n°113, en 2014.

Une séance spéciale réunira trois courts et moyens métrages : Las novias del sur d’Elena López Riera (photo ci-dessous), de retour au format court après El agua1996 ou les malheurs de Solveig de Lucie Borleteau (photo de bandeau), qui suit le même type de trajet, et Sauna Day d’Anna Hints et Tushar Prakash. Et la traditionnelle projection invitant le festival mexicain de Morelia se composera de trois autres films courts.

Enfin, pour la 30e édition de ses Talents Cannes, l’Adami a choisi le format de la série, intitulée Red Carpet. Soit 4 épisodes, avec une équipe 100% féminine à la réalisation : Pauline Clément, Vanessa Guide, Nina Meurisse et Sarah Stern. Projection officielle le mardi 21 mai 2024 à 15h en salle Agnès-Varda en présence des comédiennes et comédiens sélectionnés, ainsi que des réalisatrices. 

Christophe Chauville

À lire aussi :

- Le palmarès cannois de la 76e édition.

- Sur le documentaire Smoke Sauna Sisterhood d’Anna Hints.