Festivals 20/05/2025

Les courts français (et le reste…) à Annecy 2025

Le 49e Festival international du cinéma d’animation approche – il se déroulera du 8 au 14 juin – et il est temps de parcourir le détail des productions françaises (ou de coproduction) figurant au sein d’une copieuse sélection que l’on a toujours la même impatience à découvrir !

On nous pardonnera aisément de toujours nous focaliser avant tout sur la compétition officielle des courts, qui reste le format roi pour le cinéma d’animation, quoiqu’on en dise. On y recense 6 œuvres 100% françaises et 7 où une société tricolore est coproductrice, nouvelle preuve de l’importance de ce tissu pour faire naître des créations, ou du moins aider à cela, aux quatre coins de la planète.

Pour les premiers cités, on verra – dans l’ordre alphabétique – Carcassonne-Acapulco de Marjorie Caup et Olivier Héraud, le déjà célèbre La fille qui explose de Caroline Poggi et Jonathan Vinel, La vie avec un idiot du tout aussi (et même plus !) illustre Theodore Ushev (produit par Miyu), l’écran-d’épinglé Les bottes de la nuit de Pierre-Luc Granjon, l’horrifique Quai Sisowath du duo Stéphanie Lansaque/François Leroy et une animation de volumes, Sulaimani de Vinnie Ann Bose (visuel ci-dessous).

Atomik Tour de Bruno Collet est produit par Vivement lundi ! et les Tchèques de Maurfilms, tandis que le dernier court de Roberto Cattani, Il burattino e la balena, est moitié italien, avec Miyu côté français, tout comme le dernier né des Estoniens Pritt et Olga Pärn, Luna rossa (visuel ci-dessous).

Le magicien de Bogdan Muresanu et My Brother, My Brother  d’Abdelrahman et Saad Dnewar – associent, eux, respectivement Croatie, Roumanie et France pour le premier ; Égypte, Allemagne et France pour le second. Enfin, Shadows de Rand Beirouty est franco-jordanien et Signal, d’Emma Carré et Mathilde Parquet, franco-belge.

Pas de frenchies en section “Off-limits”, en revanche, mais S the Wolf de Sameh Alaa hisse les couleurs en “Perspectives” et Mon algorithme à moi, de Balázs Turai et Benjamin Efrati (visuel ci-dessous), entre autres, parmi les films dits de commande.

Ils seront en outre cinq au sein de la toujours très attendue sélection des œuvres d’école, à savoir De caillou à caillou de Charlotte Annereau (Ensad), Entre les jours de Martin Bonnin (La Poudrière), Sublime de Carlos de Carvalho (Piktura), Toutes portes ouvertes d’Alicia Lévy (Lycée René-Descartes) et Zootrope de Léna Martinez (Ensad), plus le franco-tchèque Rayons de Jáchym Bouzek.

La compétition longs métrages semble relevée avec La mort n’existe pas, de Félix Dufour-Laperrière, en provenance directe de la Quinzaine des cinéastes, Marcel et Monsieur Pagnol de Sylvain Chomet et Arco d’Ugo Bienvenu, présentés pour leur part en séances spéciales de la sélection officielle. Allah n’est pas obligé de Zaven Najjar (visuel ci-dessous) et Olivia et le tremblement de terre invisible d’Irene Iborra seront aussi, entre autres, en lice. 

On retrouvera évidemment en ligne toute la programmation, en ou hors compétition, dont les différents et multiples événements (comme la projection du Secret des mésanges, long métrage d’Antoine Lanciaux, ou celle de Maya, donne-moi un autre titre de l’un des invités d’honneur de cette édition, Michel Gondry, pour le deuxième volet de ses bricolages familiaux) ou le focus porté sur l’animation hongroise.

Il est à noter aussi que le Mifa, soit le Marché du film, fête ses 40 ans en 2025, avec pour l’occasion un agrandissement de la surface du Chapiteau des exposants, tandis que les sessions de pitchs, conférences et rencontres se succèderont à un rythme toujours effréné.

Christophe Chauville

À lire aussi :

- Le palmarès du Festival d’Annecy 2024.

- Sur un courts métrages de Zaven Najjar : Un obus partout.