Festivals 17/07/2025

Le grand rendez-vous du doc à Lussas

Cette année, les États généraux du film documentaire se dérouleront du 17 au 23 août à Lussas. Au menu de cette 37e édition, entre autres, des séminaires (dont l’un mettant en avant des “Histoires d’émancipation”), un focus sur la production francophone européenne de l’année réunissant vingt-trois films de tous formats, des séances spéciales (Scam, Sacem, Tënk…), des avant-premières en plein air et une journée autour de la Palestine et de la jeune création africaine.

Cent vingt films projetés, des rencontres, des séminaires, des journées professionnelles et des ateliers : tel sera le menu de l’événement ardéchois du mois d’août (voir aussi le site d’Ardèche Images).

La “programmation des auteur.ices” a l’originalité de déléguer la sélection à deux réalisatrices, à savoir Aminatou Echard et Dounia Wolteche-Bovet, qui nont fait porter leur regard sur la production francophone européenne de l’année et ont retenu une vingtaine d’œuvres à découvrir, signés de quelques noms identifiés, comme Safia Benhaïm avec Libertalia (photo ci-dessous) ou Rémi Brachet avec Chère Louise) et portant parfois de très beaux titres (Je suis la nuit en plein midi de Gaspard Hirschi, L’Apocalypse a déjà eu lieu de Stany Cambot, La journée qui s’en vient est flambant neuve de Jean-Baptiste Mees…).

La Journée de la Scam permettra de voir cinq films documentaires soutenus à travers l’opération “Brouillon d’un rêve” et choisis par Hélène Marini et Thomas Jenkoe. Parmi eux, Animus femina d’Éliane de Latour (photo ci-dessous) et Le ballon d’Amanda Robles, dont on a régulièrement pu retrouver la plume dans Bref par le passé.

La section “Route du doc ”sera consacrée au cinéma documentaire contemporain d’Algérie et celle d’Histoire(s) du documentaire aux années 1970 en Allemagne de l’Ouest, où l’on “réinventait” ce territoire d’expression. Chick Strand (1931-2015), cinéaste active aux USA, sera en outre mise à l’honneur, tandis que des séances spéciales seront dédiées à la Palestine et à la jeune création africaine, ainsi qu’à l’exercice critique – ce qui nous intéresse particulièrement.

Un séminaire axé autour des “Histoires d’émancipation” permettra de voir ou revoir de nombreux films, dont Clean Time, le soleil en plein hiver de Didier Nion, Les prières de Delphine de Rosine Mbakam (Belgique, photo de bandeau) et trois films du Collectif Mohammed, actif dans les années 1980 et dont il avait été question dans Bref 128 : Le garage, Zone immigrée et Ils ont tué Kader.

Enfin, un programme spécifique et des ateliers se destineront au jeune public et une projection d’archives amateurs comblera tous les aficionados du genre.

Christophe Chauville

À lire aussi :

- Un compte-rendu du FIDMarseille 2025.

- Sur un autre film d’Amanda Robles, Famouras.