Festivals 23/06/2021

La Rochelle, paradis des cinéphiles

Le 49e Fema se tiendra du 25 juin au 4 juillet et de très nombreuses œuvres courtes seront présentées au fil de ses différentes rétrospectives et sections.

Quel meilleur ambassadeur que le beau visage irradié de joie du jeune Toto du Cinema Paradiso de Giuseppe Tornatore pour célébrer le retour au cinéma et l’arrivée du Festival de La Rochelle 2021 ? Ce film qui a marqué, à l’extrême fin des années 1980, tous les amoureux du septième art aura les honneurs de la clôture du Festival La Rochelle Cinéma, afin de saluer, un an après sa disparition, la mémoire d’Ennio Morricone, qui en avait composé l’inoubliable thème.

D’ici là, un magnifique programme a été, comme à l’habitude, concocté par l’équipe organisatrice, à travers des rétrospectives dédiées à Xavier Beauvois (avec l’avant-première de son nouveau film, Albatros, mais sans son court métrage de 1986 Le matou !) et au duo libanais Joana Hadjithomas/Khalil Joreige. Quatre courts métrages de ces derniers seront présentés : Autour de la maison rose, Rondes, Cendres (photo ci-dessous) et Open the Door, Please !

Très alléchante, aussi, la programmation dédiée à Radu Jude, l’un des chefs de file, avec Corneliu Porumboiu, Radu Muntean et Cristian Mungiu, de la nouvelle vague roumaine, et qui demeure à peine moins illustre que ses pairs, ce qui est un peu injuste. Ses courts, inclus dans cette rétro, étaient déjà dignes d’intérêt – citons La lampe au chapeau et Alexandra, qui avait été chroniqué dans Bref en son temps – et ses longs et documentaires le sont tout autant. Son nouveau film, Bad Luck Banging or Loony Porn (photo ci-dessous), sera présenté en avant-première.

Citons aussi la demie douzaine de courts de René Clément compris au sein de l’intégrale lui étant consacrée (dont, bien sûr, Soigne ton gauche – photo ci-dessous – et Ceux du rail), des films du catalogue Gaumont Pathé Archives mettant en scène des enfants (par exemple Bout de Zan vole un éléphant de Louis Feuillade, 1913) et l’anniversaire de la Semaine de la critique, dont les 60 ans donneront l’occasion de proposer des films de réalisatrices, parmi lesquels Grave de Julia Ducournau et Sous le ciel d’Alice de Chloé Mazlo.

En collaboration avec la NEF Animation, un zoom sur le stop-motion invitera à voir et revoir des incontournables de cette technique au charme indémodable, dont certains ont déjà fait le bonheur des abonnés de Brefcinema : Mémorable de Bruno Collet, Ce magnifique gâteau ! de Marc James Roels et Emma de Swaef, Raymonde ou l’évasion verticale de Sarah Van den Boom ou encore Bloeistraat 11 de Nienke Deutz. Des séances à l’attention du jeune public permettront également de voir des courts, avec notamment un hommage à Cowboy, Indien et Cheval, les héros animés par Patar et Aubier via la saga “Panique”.

Enfin, parmi les coups de cœur de l’année réunis dans la section “Ici et ailleurs”, on retrouvera les noms d’Ann Sirot et Raphaël Balboni (pour leur premier long métrage, Une vie démente), d’Alice Diop (Nous), Gaël Lépingle (L’été nucléaire) et Perrine Michel (Les équilibristes). Les Saints de Kiko, court métrage de Manuel Marmier (photo ci-dessus), y sera lui aussi bien exposé.

Christophe Chauville

À voir aussi :

- Asmahan la diva de Chloé Mazlo, disponible sur Brefcinema.

À lire aussi :

- Des souvenirs de cinéastes, dont ceux de Nienke Deutz, pour les 60 ans d’Annecy.