L’Étrange Festival sur son 31
Après les agapes et festivités du 30e anniversaire l’an dernier, L’Étrange Festival continue d’écrire sa glorieuse histoire, sur le territoire des cinémas impurs, déviants, bizarroïdes, horrifiques et tutti quanti. Ce sera au Forum des images, bien entendu, entre le mardi 2 et le samedi 13 septembre, avec toujours une copieuse compétition de courts métrages et, cette année encore, un partenariat noué avec Brefcinema.
La 31e édition de L’Étrange Festival ravira à n’en pas douter tous les aficionados de ce rendez-vous qui sonne l’heure de la rentrée depuis le milieu des années 1990. Au moment d’aborder sa quatrième décennie d’existence, il réaffirme son attachement solide au format court, avec sa compétition internationale déployée sur six programmes portant chacun un savoureux titre (“Surréactions en chaîne”, “Corps en chantier”, etc.) et intégrant des œuvres de tous les genres, souvent bien barrées.
L’animation tient son rang, avec le Coda du Norvégien Thor Sivertsen (visuel de bandeau), Playing God de Matteo Burani ou encore Um de Luis Nieto, qui se devait bien d’être présent ! Une pléthore de découvertes se profile aussi en matière de fiction, expé ou docu, sous des formes hybrides à l’occasion. Les Coréens répondent naturellement à l’appel (Bareun Jo avec Floor et Jeong Jaehee avec Wanna Die Wanna Kill - photo ci-dessus), mais les Belges ne sont jamais loin en la matière, par exemple Victor Ruprich-Robert avec Glute (photo ci-dessous), Hazel Dupont avec Kerberos et Dorian Jespers avec Loynes, qui a connu sa première lors de la dernière Quinzaine des cinéastes.
Plusieurs films de la sélection courte 2025 seront accessibles sur Brefcinema gratuitement sur Brefcinema, comme les deux années précédentes.
Douze longs seront aussi présentés dans la compétition dédiée, tandis que des avant-premières et séances spéciales permettront de voir, entre beaucoup d’autres, Animal Totem de Benoît Delépine, Que ma volonté soit faite de Julia Kowalski, Vade retro d’Antonin Peretjatko – un film de vampires – ou encore La tour de glace de Lucile Hadžihalilović, grande habituée de la manifestation.
Il y aura une soirée en compagnie de Barbara Steele – un temps fort, forcément – et les emblématiques cartes blanches, dont l’une a été confiée au cinéaste kazakh Adilkhan Yerzhanov, en plus d’un hommage rendu à Robert Lapoujade comprenant les courts de ce créateur hors normes quelque peu oublié de la culture dominante. L’Anglais Phil Mulloy, disparu au mois de juillet dernier, sera lui aussi logiquement honoré, avec notamment la projection en ouverture de Intolerance III : The Final Solution (visuel ci-dessous).
Enfin, on ne ratera pas, en ciné-concert, l’“Étrange séance du Grand Guignol” accompagnée au piano par Serge Bromberg et composée de petits films muets balayant la période allant de la fin du XIXe siècle au début des années 1920, signés Méliès, Griffith, Georges Hatot ou encore Maurice Tourneur.
À voir aussi :
- Un court métrage de Julia Kowalski accessible actuellement sur Brefcinema : Musique de chambre.
À lire aussi :
- Les vainqueurs de L’Étrange Festival 2024.
- Sur un court métrage fantastique d’Antonin Peretjatko : Les algues maléfiques.
