Grenoble, côté Jardin
Le Festival du film court en plein air de Grenoble est une véritable institution dans le calendrier – son cinquantenaire approche ! – et un espace de diffusion unique pour les courts métrages sélectionnés en compétition, sous le ciel étoilé du début d’été au Jardin de la Ville. La 48e édition de la manifestation prendra place entre le 25 et le 28 juin.
Toujours en situation matérielle précaire, le Festival du film court en plein air de Grenoble continue néanmoins vaillamment de se tenir, gardant le cap fixé par son équipe fondatrice et se tournant toujours vers l’émergence des nouvelles générations de talents et en proposant la plupart des choses en accès gratuit, ce qui est à souligner. Brefcinema en est naturellement partenaire cette année encore et sera représenté au jury en la personne de John Robinson.
La “compétition générale” se déploiera sur 10 programmes, ce qui témoigne de l’ambition non entamée de l’événement, il faut également le signaler. Les films sélectionnés seront projetés à la fois en salle Juliet-Berto et au Jardin de la Ville. Quant à la clôture, comprenant la remise des prix, elle se déroulera place d’Agier.
Ce serait mission impossible que de citer tous les candidats à ces différentes récompenses, parmi lesquels pointeront à la fois des films commençant leur carrière comme Dammen de Grégoire Graesslin, Dieu est timide de Jocelyn Charles Je veux danser de Lomane de Dietrich ou Une fugue d’Agnès Patron, et d’autres qui sont plutôt en train d’achever leur année de tour des festivals, tels Les belles cicatrices de Raphaël Jouzeau, Car Wash de Laïs Decaster, Le diable et la bicyclette de Sharon Hakim (photo ci-dessus), Haraka haraka de Germain Le Carpentier et Les météos d’Antoine de Jules Follet.
Un savant équilibre, où des films étrangers seront aussi au nombre des découvertes à faire, venus de Belgique (Sauver les meubles de Faustine Crespy), de Croatie (Tango siesta de Dinko Bozanic – photo de bandeau), du Mexique (Ella se queda de Marinthia Gutiérrez), des Pays-Bas (Ultraviolet de Veerle De Wilde – photo ci-dessous), du Royaume-Uni (Rhubarb Rhubarb de Kate McMullen), etc.
La rituelle Nuit du court métrage attirera tous les aficionados décidés à restés éveillés, dans la nuit du vendredi 27 au samedi 28, de 23h30 à 6h du matin. Programmée en partenariat avec L’Agence du court métrage, elle a été concoctée par notre rédacteur Stéphane Kahn, sur la thématique prometteuse de “Branchez les guitares”, et se tiendra simultanément sur les hauteurs de la ville, à la Bastille, et dans l’écrin du Cinéma Juliet-Berto.
En cinq parties, elle permettra de voir ou revoir, notamment, À la mémoire du rock (François Reichenbach), American Football (Morgan Simon), Apocalypse (Benoît Méry), Margarethe 89 (Lucas Malbrun) et deux films de Róisín Burns : Passing Tides et le récent Wonderwall, présenté à la Semaine de la critique (photo ci-dessous).
Un important volet compétitif concerne aussi le jeune public, ainsi que des ateliers, tandis qu’une table ronde prendra comme axe la réalisation d’un film d’atelier (avec notamment Sébastien Betbeder, dont Une tentative d’évasion, qui en est un exemple, figure en compétition).
À ne pas rater non plus une séance dédiée à Nicolas Philibert, composée de Nénette et La projection (dans lequel cette bonne vieille Nénette se voit précisément montrer le film lui étant consacré…), le Concours de scénario de séries courtes 5×2 minutes (organisé avec le Grec) et l’immanquable Ciné-Brocante du samedi matin, à deux pas de la Cinémathèque, pour chiner tranquillement.
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