Festivals 07/10/2022

FIFIB 2022 : Sundance-sur-Garonne…

La précieuse notion de liberté est toujours centrale au Festival international du film indépendant de Bordeaux, dont la 11e édition se déroulera du 12 au 17 octobre. Pour la première fois, Brefcinema en est partenaire et y remettra même un prix, dans la compétition “Contrebande”.

À Bordeaux, les Girondins sont désormais en Ligue 2, mais le FIFIB, lui, a bel et bien assuré et conforté sa place en première division des festivals français… Et sa 11e année d’existence promet à nouveau de très belles découvertes, au fil d’un programme détaillé tout récemment et qui s’annonce plus qu’alléchant.

L’ouverture s’effectuera le 12 octobre en compagnie de Christophe Honoré, dont le nouveau film, Le lycéen (photo de bandeau), sera présenté en avant-première. La clôture, elle, mettra en exergue Stella est amoureuse, de Sylvie Verheyde, qui sera l’une des membres du jury des longs métrages. Ce film qui sortira en décembre est une suite, un peu lointaine, de Stella (2008), avec cette fois Flavie Delangle, la mémorable “Marlon” de Jessica Palud, dans le rôle-titre.

Entre ces deux jalons, on verra énormément de (belles) choses dans les espaces de diffusion de la manifestation aquitaine, notamment, sur le volet compétitif, les longs Saint-Omer d’Alice Diop, tout auréolé de sa vénitienne distinction, Les rascals de Jimmy Laporal-Trésor et Juniors d’Hugo Thomas.

Quant aux 8 courts en lice, on s’en voudrait de ne pas les citer tous : L’attente d’Alice Douard, Virée sèche de Théo Laglisse (photo ci-dessus), Tout péter de Noëlle Bastin et Baptiste Bogaert, Les rossignols de Juliette Saint-Sardos, Amour océan d’Héléna Klotz, Rapide de Paul Rigoux, Castells de Blanca Camell Galí (découvert à Cannes) et Phase 9 de Souliman Schelfout.

Puisque nous avons le plaisir d’être partenaires de l’événement cette année, nous primerons une œuvre courte présentée dans le cadre de la compétition “Contrebande”, qui sera diffusée sur notre plateforme par la suite. Le Grand Paris de Martin Jauvat sera hors compèt’, mais cette section déniche tout particulièrement perles et propositions de cinéma aussi stimulantes qu’audacieuses.

Il convient de signaler aussi le volet “jeunes” du festival, sur tous les formats (dont le moyen métrage Lèv la tèt dann fénwar d’Érika Étangsalé, photo ci-dessous), les différents cartes blanches (où Anaïs Demoustier présentera aussi bien le moyen métrage de son frère Stéphane Allons enfants que Mon trésor, premier long métrage un peu oublié de Keren Hedaya), une rétro John Cameron Mitchell en sa présence, des focus de sections cannoises (avec Alma viva, de Cristèle Alves Meira, et Nos cérémonies de Simon Rieth pour la Semaine de la critique) et des AP sortant de l’ordinaire, telles celles du Gang des bois du temple de Rabah Ameur-Zaïmeche et de The Soiled Doves of Tijuana de Jean-Charles Hue.

Car, on le rappelle au passage, un festival a aussi et surtout un rôle de tête chercheuse à jouer et une programmation ne se borne pas, comme à d’autres endroits, même ultra-médiatisés (suivez mon regard…), à jeter un œil sur le calendrier des sorties des prochains mois et puiser dedans exclusivement. Le FIFIB, lui, révèle les nouveaux talents et les suit tout naturellement, une longueur d’ondes éditoriale que nous partageons évidemment à 100%.

Christophe Chauville

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