Festivals 19/08/2024

Des courts métrages au FFFA

Le Festival du film francophone d’Angoulême est principalement dévolu au long métrage, mais le format court apparaîtra néanmoins au fil des différents volets de la programmation de sa 17e édition, entre le 27 août et le 1er septembre.

Ils ne seront sans doute guère médiatisés, au contraire du reste de cette édition 2024 du Festival d’Angoulême, mais des courts métrages seront malgré tout bel et bien projetés sur les écrans de la manifestation. En compétition, tout d’abord, à travers une sélection de dix œuvres animées – après tout, on est dans la ville qui accueille aussi l’une des écoles françaises principales en la matière, l’EMCA – parmi lesquelles s’avancent Crevette de Sven Bachmann, Élina Huber et Noémi Knobil (visuel de bandeau), Les pissenlits par la racine de Chloé Farr, Mémoire anthropique de Nicolas Brault ou encore Au 8e jour d’Agathe Sénéchal, Alicia Massez et Élise Debruyne.

La section “Premiers rendez-vous” n’occultera pas non plus le format court, naturellement, présentant le très marrant Erratum de Giulio Callegari, L’oncle de Maëva Leïla Youbi et Jus d’orange d’Alexandre Athané. Dors près de moi de la Québécoise Sophie Boyer, Hors jeu de Paolo Mattei et Nos loyautés, moyen métrage d’Alexia Portal (photo ci-dessus), seront, eux, au sommaire des “Nouveaux regards”.

On pourra voir aussi le beau documentaire de Laura Tuillier Le cœur ailleurs (au sein du volet “Cinéma, cinémas”), tandis que l’Adami proposera en plus de sa livrée annuelle de “Talents” une rétrospective de films plus anciens, dont Le roi des démons du vent de Clémence Poésy, déjà diffusé sur notre plateforme, Pour le rôle de Pierre Niney et, plus ancien encore, Archidégueulasse de Lyèce Boukhitine, avec une débutante gouailleuse nommée Audrey Tautou !

En deux programmes, les acteurs et actrices feront leur cinéma, selon l’intitulé de cette proposition mettant en lumière celles et ceux qui passent derrière la caméra : Allez ma fille de Chloé Jouannet, L’aînée d’Alma Jodorowsky, Hors combat de Joséphine Berry (photo ci-dessus) et L’acteur, du duo Hugo David/Raphaël Quenard, sont de la partie.

Pour ne pas s’en tenir uniquement au format qui nous mobilise principalement, on trouvera en compétition les premiers longs de Louise Courvoisier (Vingt dieux), Mareike Engelhardt (Rabia) et Laetitia Dosch (Le procès du chien), en parallèle de la présentation d’œuvres d’autres anciennes figures du court, comme Antoine Besse (Ollie), Cyprien Vial (Magma), Sylvain Desclous (Le système Victoria) et Lucie Prost (Fario, photo ci-dessous). La liste n’est pas exhaustive…

Citons enfin le beau panorama dédié au cinéma marocain, mis à l’honneur cette année. Marock de Laïla Marrakchi (qui date presque de vingt ans, déjà !), Le grand voyage d’Ismaël Ferroukhi et le plus récent Adam de Maryam Touzani seront à voir ou à revoir, ainsi que des courts parfois aussi rares que Les pierres bleues du désert de Nabil Ayouch. Sans oublier Ayam de Sofia El Khyari, à qui un portrait est consacré dans Bref 130, toujours disponible.

Christophe Chauville

À voir aussi :

- Un autre court métrage de Sofia El Khyari, actuellement en ligne sur Brefcinema : L’ombre des papillons.

À lire aussi :

- Les pissenlits par la racine, de Chloé Farr, récompensé au Festival national du film d’animation de Rennes 2024.