Festivals 11/09/2021

Contis 2021 : en mémoire de Betty

La 26e édition du Festival du film de Contis sera forcément particulière : reportée de juin à septembre, elle intervient quelques jours après la disparition de l’une de ses fondatrices, qui incarnait littéralement la manifestation, Betty Berr.

L’annonce du décès de Betty Berr a profondément ému, à juste titre, la profession. Celle qui avait débuté devant la caméra dans les années 1970 (citons Le mouton enragé de Michel Deville et No Man’s Land d’Alain Tanner) était devenue, en compagnie de Rainer, dont le prénom seul avait enraciné la notoriété dans le milieu du court, la directrice et programmatrice du Festival de Contis, qui se déroulait chaque mois de juin dans la petite station des Landes, au cinéma local, avant de devoir migrer vers la rentrée pour cette édition.

Ceux qui y passaient retenaient toujours, outre le cadre unique, la chaleureuse convivialité, familiale, de l’événement et se réjouissaient de pouvoir y retourner un jour. À L’Agence du court métrage, on se souvient particulièrement de Betty et sa petite équipe venant chaque année visionner sur place certains films, entre les murs du salon François-Ode, avec toujours le sourire aux lèvres et des couleurs vives sur le dos… Nous nous associons évidemment aux messages de condoléances adressés aux siens et mesurons évidemment combien l’ombre de Betty planera sur la 26e édition de “son” festival, qui aura lieu dans quelques jours, du 15 au 19 septembre.

Elle aurait sans doute aimé montrer et partager tous ces films sélectionnés, des longs en avant-première (Les intranquilles de Joachim Lafosse – photo ci-dessus – en ouverture, La vraie famille de Fabien Gorgeart, ) ou en reprise en tant que “régional de l’étape” (De l’or pour les chiens d’Anna Cazenave Cambet, photo de bandeau), mais aussi bien sûr de nombreux courts, à travers une compétition européenne et une autre de films d’école ou autoproduits (sans oublier les emblématiques “nanométrages”).

Parmi les films qui seront présentés, on citera Nous ne sommes pas encore morts de Joanne Rakotoarisoa, Camille sans contact de Paul Nouhet, Normal de Julie Caty, Confinés dehors de Julien Goudichaud, Hizia de Chabname Zariab, The Nightwalk d’Adriano Valerio, A Summer Place d’Alexandra Matheou (photo ci-dessus) et bien d’autres.

Le souffle du cinéma ne s’interrompt jamais, et pour reprendre le titre d’un joli morceau composé par Gabriel Yared pour 37,2° le matin : c’est le vent, Betty !

Christophe Chauville

À voir aussi :

- Gabber Lover, court métrage d’Anna Cazenave Cambet, disponible sur Brefcinema.

À lire aussi : 

- Le palmarès de Contis 2020, décliné en ligne.