Festivals 30/05/2022

Cannes 2022 : Palme d’or chinoise (pour le court) et autres prix

Petit tour d’horizon des différentes récompenses décernées à l’issue du 75e Festival de Cannes en ce qui concerne le court métrage (et les premiers longs).

Après la Hong-kongaise Tang Yi l’an dernier (pour Tous les corbeaux du ciel), c’est à nouveau une réalisatrice chinoise qui a été distinguée, en la personne de Jianying Chen, lauréate de la Palme d’or 2022 du court métrage pour The Water Murmurs (photo de bandeau). Lori d’Abinash Bikram Shah, originaire du Népal, a quant à lui reçu une mention spéciale de la part du jury présidé par Yousry Nasrallah.

Autre composante de la sélection officielle, la Cinef – ex-Cinéfondation, pour mémoire – a également livré son verdict, à savoir un 1er prix décerné à un film italien, Il barbiere complottista de Valerio Ferrara, du Centro Sperimentale di Cinematografia, le 2e revenu à Di er / Somewhere de Li Jiahe (Hebei University of Science and Technology School of Film and Television, Chine) et deux ex-aequo sur la 3e marche du podium : Glorious Revolution, de l’Ukrainienne Masha Novikova (London Film School, Royaume-Uni), et le film d’animation Les humains sont cons quand ils s’empilent de Laurène Fernandez (confectionné entre les murs de la CinéFabrique, à Lyon).

Signalons aussi que le Prix “Lights on Women”, choisi parmi les 13 courts métrages en compétition dans cette même sélection de la Cinef, est revenu à la réalisatrice britannique Mai Vu pour Spring Roll Dream, une animation en volumes. Trophée remis par Kate Winslet herself et 20 000 euros à la clé : on imagine la satisfaction de l’étudiante de la londonienne NFTS.

À la Semaine de la critique, le fascinant film d’animation Ice Merchants de João Gonzalez (visuel ci-dessus) a remporté le Prix Découverte Leitz Ciné du court métrage, comme une nouvelle illustration de la santé créative du jeune cinéma portugais (voir aussi le dossier sur le sujet dans Bref n°127).

Le Prix Canal+ du court métrage est allé pour sa part, au sein de la section, à Sur le trône de Xerxès de le jeune réalisatrice grecque Evi Kalogiropoulou, représentante d’une cinématographie qui s’est elle aussi souvent trouvée à la fête ces dernières années.

Autre court métrage présent dans le cadre de la Semaine de la critique mis à l’honneur cette année, via la Queer Palm, le film chinois Will You Look at me de Shuli Huang, qui en a aussi assuré le scénario, l’image, le montage et la production (photo ci-dessus).

La période cannoise a en outre vu UniFrance remettre ses différents prix, comme à l’habitude (c’était la 20e fois…), et c’est Enterrement de vie de jeune fille de Lola Cambourieu et Yann Berlier qui a décroché le Grand prix.

L’attente d’Alice Douard (Prix spécial du jury) et Freedom Swimmer d’Olivia Martin-McGuire (Prix Grand Action) figurent aussi au tableau d’honneur, tandis que Laurence Côte (pour Le point de reprise de Nicolas Panay) et Idir Azougli (pour Sami la fugue de Vincent Tricon) ont été retenus pour les Prix d’interprétation.

Ne terminons pas sans signaler comme il se doit que, du côté des premiers longs, Les pires de Lise Akoka et Romane Gueret, est reparti de la Côte d’Azur nanti du Prix Un certain regard, une section où Rodéo, de Lola Quivoron (photo ci-dessus), s’est vu gratifier du Coup de cœur du jury. Et puis, même si ce n’est pas un premier long, saluons son auteur Thomas Salvador, dont La montagne a reçu le Prix SACD 2022 de la Quinzaine des réalisateurs.

Christophe Chauville

À voir aussi :

- Les courts métrages des cinéastes primés pour leurs longs : Chasse Royale, Fils du loup et De sortie.

À lire aussi :

La Palme d’or 2021 du court métrage.

Les prix de la Cinéfondation et de la Semaine de la critique en 2021.