Festivals 26/03/2025

20 ans pour le Panorama des cinémas du Maghreb et du Moyen-Orient !

La vocation de cette manifestation née dans le 93 et s’étendant désormais dans le Grand Paris, est de lier cinéma et dialogues interculturels, ce dont tout le monde a, plus que jamais, bien besoin. On suivra donc sa 20e édition de près, entre le 1er et le 14 avril.

Il y a toujours de belles choses à voir, sous le signe de la découverte, au PCMMO, qui investira sur deux semaines le cinéma L’Écran de Saint-Denis et d’autres salles de Paris et sa région. Ce 20e anniversaire permet d’avoir de nouveau une pensée pour sa fondatrice Emma Raguin, prématurément disparue en décembre 2023, et exposera un grand nombre des œuvres participant d’un pan de création et de production souvent trop mal connu.

Il en est ainsi des films du réalisateur palestinien Rashid Masharawi, invité d’honneur cette année, qui présentera en ouverture L’anniversaire de Leila, qui date de 2008, et qui a récemment initié et supervisé From Ground Zero, une œuvre collective composée de courts métrages tournés à Gaza par 22 artistes palestinien(ne)s, aux réonances forcément très fortes (photo ci-dessus : No Signal, de Muhammad Al-Sharif). On pourra également voir son dernier long métrage, la fiction Songe.

La compétition de courts métrages sera pour le dimanche 13 avril, se déployant sur l’après-midi, en deux séances à 14h et 16h, intitulées “Exils intimes” et “Corps en révolte” et diffusées simultanément à L’Écran et au Luxy à Ivry-sur Seine. Rentrons de Nasser Bessalah, Upshot de Maha Haj, Chikha d’Ayoub Layoussifi et Zahoua Raji (photo de bandeau) et l’inépuisable Warsha de Dania Bdeir participeront, tandis que le public décernera son prix parmi les postulants.

Beaucoup de propositions remettront en lumière des films de patrimoine, comme le rare Nahla de Farouk Beloufa (1979) et Remparts d’agile de Jean-Louis Bertuccelli (Prix Jean-Vigo 1971), tourné aux confins du Sahara, ou des œuvres plus récentes et n’ayant pas forcément trouvé leur public au moment de leur sortie en salles (comme De bas étage de Yassine Qnia ou Les tempêtes de Dania Reymond-Boughenou). Bye Bye Tibériade de Lina Soualem, récente lauréate du Prix Alice-Guy 2025, sera aussi à voir, en entrée libre, à l’Université Paris 8.

le mardi 8 à 19h30, on ne loupera pas une autre soirée de courts : “Regards croisés”, qui réunira des courts métrages de Rayane Mcirdi (Après le soleil – photo ci-dessus – et Le croissant de feu) et de Randa Maroufi (Bab Sebta, que l’on aura pu voir sur Brefcinema, et The Park).

Il y aura aussi des spectacles musicaux, des expositions, des tables rondes et une masterclass sans doute passionnante sur “CinéCasablanca, la ville blanche en 100 films”. 

Christophe Chauville

À lire aussi :

Upshot de Maha Haj, récompensé à Clermont-Ferrand en 2025.

- Sur De bas étage, de Yassine Qnia (2021)