Festivals 31/01/2023

“Regards satellites” à travers la Seine-Saint-Denis

Les Journées cinématographiques, 23es du nom, investiront quatre salles de cinéma du 93, entre le 2 et le 11 février, et incluront de nouveau largement le format court.

Les “Regards satellites” seront donc au cœur de la programmation spécialement concoctée à l’occasion de ces Journées cinématographiques 2023, qui se dérouleront à L’Écran de Saint-Denis, au Studio d’Aubervilliers, à L’Étoile à La Courneuve et à l’Espace 1789, à Saint-Ouen.

Une édition hors des sentiers battus, même si l’un des grands noms les plus incontestés du cinéma mondial, Ken Loach, sera l’invité d’honneur de l’événement. On verra de lui, en sa présence, des classiques (Riff-Raff, Sweet Sixteen) et certaines œuvres plus récentes, ainsi qu’un documentaire encore méconnu, Which Side Are You On ? (1984, visuel ci-dessous).

Autre hommage, celui qui sera rendu à l’actrice et réalisatrice Elina Löwensohn, muse de Hal Hartley jadis et de Bertrand Mandico depuis de nombreuses années. Boro in the Box (photo de bandeau) sera ainsi à voir, comme un récent court réalisé par l’invitée : Rien ne sera plus comme avant

Beaucoup d’autres découvertes sont au programme (une rétro Patrick Wang, un focus sur le Winnipeg Film Group, une carte blanche à E.D. Distribution, etc.), dont un coup de projecteur sur le cinéma ouïghour, avec à la fois des courts des années 1960-70 et des productions plus récentes.

La Cinémathèque idéale des banlieues du monde, dont il est question dans le numéro fraîchement paru de Bref, sera mise à l’honneur et cela permettra de voir les films du Collectif Mohamed (photo ci-dessus), dont l’instigateur, Mohamed Salah, a été interviewé pour l’occasion. 

Citons aussi, parmi les rendez-vous à cocher dans son agenda, une rencontre avec Marie-Claude Treilhou, qui permettra de voir ou revoir ses films, assez rares ; l’avant-première du premier long métrage d’Elena López Riera, El agua, et une “Nuit non alignée” où sera projeté entre autres le moyen métrage assez fou de Carlos Conceiçao Um fio de Baba Escarlate (photo ci-dessous).

Il sera temps alors de conclure les festivités avec Goutte d’or de Clément Cogitore, également présent dans les pages de Bref 128, via un long entretien revenant sur l’ensemble de son parcours de cinéaste et d’artiste.

Christophe Chauville

À lire aussi :

- Sur un autre court de Carlos Conceiçao : Mauvais lapin.

- Sur une autre collaboration Mandico/Löwensohn : Ultra pulpe.