Festivals 25/01/2024

Tout, tout, tout sur Clermont 2024

Outre les compétitions, toujours aussi attendues malgré le coup de rabot imposé, le plus grand festival de courts métrages du monde sera placé cette année sous le signe du “Girl Power”, dans ses rétrospectives comme la composition de ses jurys. Avec aussi une séance spéciale des 40 ans de L’Agence du court métrage : la dernière, pour finir en beauté !

Nous avions déjà évoqué les trois compétitions du grand rendez-vous clermontois en décembre (article à consulter ici), mais son approche donne l’occasion d’en détailler, tout d’abord, les différents jurys. 

Pour la compétition nationale officieront Iris Brey (autrice de, notamment, Sous nos yeux - Petit manifeste pour une révolution du regard, que nous avions chroniqué – texte à lire ici), la toujours excellente comédienne Sabrina Seyvecou et les réalisatrices Aurélie Reinhorn (qui avait participé l’an dernier à notre table ronde sur le festival) et Sarah Saidan (Beach Flags, À cœur perdu). 

Le jury international sera composé de Jihan El-Tahri (Égypte/France), Kim Keukeleire (Corée du Sud/Belgique), Kukla (Slovénie) et Irene Moray (Espagne), qui sont réalisatrices et ont chacune d’autres casquettes, entre journalisme, photo, musique, etc.

Et pour le labo, ce sont les regards de Charlotte Boudon, directrice artistique, d’Irène Drésel (autrice-compositrice-interprète) et de Vergine Keaton (réalisatrice, artiste visuelle) qui se poseront sur les œuvres sélectionnées.

La grande rétro d’ordinaire dévolue à un pays sera consacrées aux “femmes européennes à la caméra”, à travers 22 films venus de 25 pays du vieux continent, parmi lesquels le caustique All Inclusive de Corina Schwingruber Ilic, l’animation Love, Dad de Diana Cam Van Nguyen, Au cœur des ombres de Mónica Santos et Alice Guimarães ou encore Vilaine lesbienne (photo ci-dessus) et Son altesse protocole des jurées déjà mentionnées Irene Moray et Aurélie Reinhorn.

La rétrospective thématique annonce elle aussi la couleur : “Insoumises - Portraits de femmes indociles“. Énormément d’œuvres marquantes ici aussi, avec Olla d’Ariane Labed,et Super Nova de Juliette Saint-Sardos, bientôt disponibles sur Brefcinema, mais aussi God’s Daughter Dances de Byun Sungbin, qui y est déjà. Et What is a Woman ? de Martin Håskjod (photo ci-dessous), L’Amérique de la femme de Blandine Lenoir, Je les aime tous de Guillaume Kowakiewiez, Maman(s) de Maïmouna Doucouré, etc.

Une prometteuse séance “Bloody Girls” s’inscrira aussi dans la thématique générale, comprenant Cut Me if You Can de Nicolas Polixene et Sylvain Loubet (photo de bandeau), Les dents du bonheur de Joséphine Darcy Hopkins, le réjouissant Stuck de David Mikalson et le déjà classique The Robbery de Jim Cummings.

Même inspiration féminine, sinon féministe, pour le programme concocté en partenariat avec le festival par L’Agence du court métrage, pour clore en beauté l’année de ses 40 ans, qui réunira 5 films : Massacre de Maïté Sonnet, La rémouleuse d’Alain Cavalier, Le sujet de Christian Rouaud, 13 figures de Sarah Beauchesne au 71, rue Blanche de Véronique Aubouy et Christophe Boutin et Mademoiselle Kiki et les Montparnos d’Amélie Harrault.

L’école invitée sera Kourtajmé et le programme proposé, “Kourtrajgirlz”, mettra aussi à l’honneur… les filles ! (photo ci-dessous : La prodige).

On ne ratera pas enfin le “Court d’histoire” piloté par Georges Bollon, l’un des fondateurs historiques du festival, pour cette fois axé autour de la lutte exemplaire des ouvrières de LIP, ainsi que les traditionnelles projections auxquelles invite Canal+, comprenant Mon p’tit papa de Mahaut Adam, L’âge acrobatique de Mathieu Barbet et Beyond the Sea d’Hippolyte Leibovici.

Le mieux, pour préparer son séjour, reste de feuilleter le catalogue en ligne de cette 46e édition. Et on peut aussi visionner en ligne sa – longue – bande-annonce… Bon festival à toutes et tous !

Christophe Chauville

À lire aussi :

- Le palmarès du Festival du court métrage de Clermont-Ferrand 2023.