En salles 16/06/2018

Un retour sur l’expérience Diagonale

La sortie de trois films du fameux label de production des années 1970-80 cette semaine incite à se référer à nouveau au dossier que nous y avions consacré dans “Bref” n°120 à l’automne 2016.

Avec L'expérience Diagonale, La Traverse invite à voir ou revoir dans des versions restaurées et numérisées trois fleurons de la production de cette société atypique née en 1976 et dont Paul Vecchiali retraçait l'existence, à travers un entretien au long cours réalisé par Stéphane Kahn, dans le numéro 120 de Bref. Les belles manières de Jean-Claude Guiguet (1979), Simone Barbès ou la vertu de Marie-Claude Treilhou (1980, photo de bandeau) et Beau temps, mais orageux en fin de soirée de Gérard Frot-Coutaz (1986, photo ci-contre) illustrent chacun à leur manière la tonalité de ce cinéma à la fois varié et cohérent, où techniciens et comédiens voyageait d'un film à l'autre – voir Martine Simonet jouant la “Domino” du film de Guiguet, puis la collègue ouvreuse du cinéma X de l'héroïne de celui de Marie-Claude Treilhou. Cette dernière était, pour la petite histoire, incarnée par Ingrid Bourgoin, que l'on peut apercevoir actuellement dans Un couteau dans le cœur (sortie le 27 juin prochain), de Yann Gonzalez, admirateur avoué du film. 

L'année prochaine, c'est le film collectif Archipel des amours (1983) qui devrait être restauré et distribué dans la lignée de cette précieuse remise en avant, comprenant, parmi les neufs courts métrages qu'il réunissait, deux titres récemment présentés à la Cinémathèque française au sein d'une séance Premiers pas de L'Agence du court métrage : Lourdes l’hiver de Marie-Claude Treilhou et La visiteuse de Jean-Claude Guiguet. En attendant, on peut sans hésiter “faire l'expérience Diagonale” dès cette semaine au Grand Action et à L'Archipel à Paris.

Christophe Chauville