Web et TV 18/07/2022

Des rattrapages estivaux grâce à Top of the Shorts

Le magazine bi-mensuel du court métrage de Canal+ propose jusqu’à la fin août des rediffusions de numéros de la saison écoulée. Pour une fois, on ne s’en plaindra nullement !

Canal+ a décidé de proposer à nouveau, durant l’été, des numéros de son émission de Top of the Shorts diffusés au cours de la saison écoulée. Et c’est une riche idée, pour pouvoir ainsi rattraper des films de qualité qui vous auraient échappés dans le tourbillon de l’année en mode “actif”, avec les replay habituels sur la page web de l’émission.

Le 24 juillet, c’est la spéciale Fête du court métrage qui revient, avec le multi-primé Titan de Valéry Carnoy, film choc sur la banalisation de la violence chez les pré-adolescents, exacerbée par l’addiction aux réseaux sociaux et trop souvent sans contrepoids de la part des familles et environnements scolaires. Pied-de-Biche, de la prolifique Aurélie Reinhorn, l’accompagne : tourné dans le cadre de la collection initiée par Yukunkun productions avec le CNSAD (photo ci-dessous), il fait sensiblement changer de registre à sa réalisatrice, qui passe d’un humour décalé (Raout Pacha, Son altesse protocole) à une dystopie plus grinçante, avec des ambitions toutefois constantes dans le ton.

Place aux Oscars le 14 août, donc le numéro de “TOTS” concocté en février, avec en tête de gondole le drolatique L’art dans le sang de Joanna Quinn, qu’on ne présente plus après son tour du monde des festivals, charmés par le trait toujours justement irrésistible de l’Anglaise. Du rire aussi, en ouverture du magazine, avec Wichita de la réalisatrice québécoise Sergine Dumais, très efficace chronique de l’adultère, en 5 minutes chrono, ou presque.

Enfin, on retrouvera avec plaisir l’excellent Damien Bonnard dans Le censeur des rêves, de Léo Berne et Raphaël Rodriguez, qui joue assez crânement la carte de la science-fiction en explorant la chimie des rêves, propice à tous les fantasmes, dans des décors plutôt étonnants.

Enfin, pour se préparer doucement à la rentrée, on jettera un coup d’œil dans le rétro vers le dernier Festival de Cannes, avec la remise en avant de l’opus réunissant deux joyaux de l’année : Sideral de Carlos Segundo (photo de bandeau) – le Brésil, la conquête spatiale, le noir et blanc, Les Valseurs à la copro’ — et le génial Brutalia, jours de labeur de Manolis Mavris (photo ci-dessous), le nouveau prodige du cinéma grec, récompensé du Prix Canal+ à la Semaine de la critique 2021. On préfère ne rien “spoiler” pour qui ne l’aurait pas encore vu, en le recommandant avec force… bourdonnements !

Christophe Chauville

À lire aussi :

- Le palmarès de la Semaine de la critique 2021.

- L’art dans le sang primé à Clermont-Ferrand en 2021.